10 Janvier Voeux |
"C'est dégueulasse" a lâché le présentateur bcbg pour ponctuer un reportage montrant des oiseaux à l'agonie dans leur prison gluante.
Eh oui, c'est dégueulasse ! On a envie de crier contre l'infatigable, l'inépuisable connerie humaine qui détruit le monde qui lui permet de vivre. |
Mais ces violences guerrières sont absentes (depuis quelque temps, et pour combien de temps ?) de notre environnement d'homme néo-occidentalien.
Serions-nous différents, plus humains ? |
Alors, l'an 2000 se déroulera-t-il dans la foulée inquiétante de 1999 ?
Il n'y a pas de raison de penser le contraire si on considère les pas supplémentaires qui se feront vers les quelque douze milliards d'âmes prévues pour 2050, multipliant les risques sur un globe rétréci. |
Mais ces images d'oiseaux en détresse ne sont que la surface de l'océan des détresses sur notre globe.
Les tueries plus ou moins "civilisées" relèvent bien plus que de la connerie : de la cruauté, de l'inhumanité chez l'homme, ce maillon qu'on dit le plus abouti de l'évolution sur Terre. |
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Il y a donc déraison à espérer que le futur prévisible n'est pas inexorable, à souhaiter qu'une prise de conscience globale fasse tache d'huile (huile claire, nourricière ...), incurve la route trop rectiligne des projections pessimistes. |
Et même derrière les morts, accidentés et sinistrés des catastrophes "naturelles" se cache mal la violence organisée dont nos sociétés civilisées sont capables : les tempêtes françaises toute récentes, les tremblements de terre turcs, les glissements de terrain vénézuéliens, ... auraient fait moins de victimes si l'argent, la connaissance et donc le pouvoir n'étaient confisqués par une minorité pour son seul confort. |
Comment ne pas voir la violence derrière les tués de la route, condamnés au nom d'une sacro-sainte industrie automobile ? La violence derrière les pauvretés de tous calibres, générées systématiquement par notre économie libérale. La violence encore derrière de nombreuses grandes maladies telles que le sida, venu peut-être d'essais vaccinaux insuffisamment contrôlés, amplifié en Europe par les transfusions de sang contaminé ... |
Souhaitons-nous donc une
Bonne Année 2000 |
Photo Marie-Cécile |
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17 Janvier Comme des moules |
Des moules. Comme des moules dans l'océan médiatique, nous devons y filtrer de quoi construire une perception du monde, une consistance à notre existence. |
Tenir dans le courant, le byssus accroché au rocher de son identité. |
Attention alors de ne pas s'endormir au soleil des illusions, de ne pas s'engourdir au gel de la suffisance. Le flux revient. Il faut s'y préparer. Perpétuellement. |
Comme des moules dans les courants incertains, toujours plus nombreux, abondants de nourritures, d'inutilités et de poisons. |
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Surveiller l'indigestion du joli plancton plein d'idées. Rejeter ce sable indigeste et encombrant. Éviter à tout prix ce goudron tueur de neurones. |
Bien retenir le liquide médiatique nourricier dans la coquille étanche quand la marée basse locale, temporaire, vient au bout du reflux. |
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24 Janvier Je dis ? Je dis pas ? |
Je leur dis ? Ils risquent de prendre peur, s'affoler, paniquer ... Nucléaire, OGM, radiation, Erika, contamination, les mots d'une peur irrationnelle. Ils vont en rajouter, déformer, dramatiser. Ils voudront un responsable, un coupable même.
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Je me prends à rêver de citoyens formés, informés, sans boucs émissaires à chercher, donc ! Un rêve pour mon cauchemar ! Plus de "je dis ? je dis pas ?"
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Mais un cauchemar pour la vie rêvée par ces citoyens qui préfèrent déléguer leurs pouvoirs et par les décideurs qui leur font payer cher cette tenue de responsables.
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Je leur dis pas ? Semblant de rien. Pas vu, pas pris. Pas de remous, pas de tourmente. Une autre information, une grève nationale, une autre cata lointaine délogera bien celle-ci de la Une des médias. Tenir sa langue et serrer les boulons ...le temps que le passe le temps.
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Pourvu qu'un journaliste, un adversaire, un fouineur quelconque n'avance pas trop son nez. Ils sauraient que je savais. La culpabilité du silence plus condamnée que la responsabilité de l'erreur. La cerise sur le gâteau du scandale.
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31 Janvier Activités lycéennes |
Aujourd'hui, on doit caractériser ce qu'il y a dans une pile. Bon. Voyons. L'enveloppe est dure. Il va falloir l'entamer avec un couteau, des ciseaux, une pince ... |
Le marteau peut-il être utile à quelque chose ? |
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Aïe, c'est crade ! Va falloir enfiler des gants. Pourvu qu'il y en ait à ma taille ... Élastiques, qu'ils sont. Bon, ça va. Découper la cuve métallique va pas être de la tarte. Si ! J'ai un élément bien abîmé qui ne demande qu'à s'ouvrir. |
Pas brillant, le métal ! |
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Et merde, pardon, zut ! J'en ai mis partout de cette poudre noire. Elle colle partout. Bon, faut avancer, on nettoiera plus tard. Sortir le carton qui doit contenir un gel caractéristique ... |
Un peu sec, le gel. Faudra faire avec. |
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Bon. Tout est là ? En vrac. Pourvu qu'on retrouve tout. Il s'agit de faire les tests maintenant. Acide chlorhydrique concentré, soude tout aussi concentrée. Faut chausser les lunettes. |
L'air technichienne avec ça ! |
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De toutes façons, c'est pour faire semblant. Ça marche jamais. Enfin pas souvent. Ou alors faut bien chercher, voir ce qu'il faut. Ils disent bien les profs, dans les livres ... On y va. Et zut encore ! Fais attention ! C'est de l'acide bouffeur de pantalon que tu laisses goutter. |
Mince alors, faut même surveiller les voisins ! |
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Pressons, pressons. Ça change de couleur, ça noircit, ça blanchit, ça décolore, ça sent mauvais ... Ça marche ! Finalement ça marche. Pour une fois. C'est pas fini pour ça : exploitation des observations qu'ils disent ! Bon. On n'a pas le temps. Demain, peut-être. |
Vite, nettoyer le plus gros, c'est la récré. |
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