Mamie m'a dit ...

   L'humeur de la semaine ...

 5 Mars
 Big States
 
Bonjour Bénédicte,        
       
Et oui, on revient de tout, même des States et de leur way of life.  
St Louis n'est vraiment pas terrible, mais révèle pas mal de choses de l'Amérique profonde. La ruée vers l'Ouest et la guerre de sécession sont passées par là. Les conflits avec les "Indiens", les vapeurs sur le Mississipi, la ségrégation, les troupeaux de bisons, les Espagnols, Napoléon ... ;o)  
Quelques observations surprenantes (forcément, sinon elles nous seraient passés sous le nez) : le nombre d'églises, leur richesse ; la grosseur des voitures, des trucks et des gens ; le calme de la conduite automobile avec le respect du piéton, de la priorité (aux carrefours à quatre stops en particulier) ...  
 
 
... le prix élevé de l'alimentation "à la française" ; le manque de transports collectifs ; la grande fréquentation des aéroports ; la propreté des espaces publics : pas de papiers, pas de mendicité (j'ai vu des Black proposer à 1 dollar des paquets de bonbons à 25 cents). St Louis est mal construite, sans véritable downtown, avec des quartiers de différentes qualités entremêlés : centres commerciaux, quartiers résidentiels safe, zones à éviter, zones industrielles ...
 
Chicago est différente, avec un vrai downtown (et sa Loop) et une immense grande banlieue.
Les buildings sont impressionnants, mais pas tant que ça. Leur variété m'a davantage surprise : formes, hauteurs, matériaux.
Les voitures y sont un peu plus nerveuses qu'à St Louis, et les immenses limousines plus nombreuses.
La vie en centre-ville y est plus animée : les spectacles de Blues du samedi soir ont l'air de faire recette (mais peut-être les spectateurs-consommateurs cherchent-ils davantage la chaleur à cette époque de l'année ?)
 
 
En résumé : je suis contente d'avoir vu et contente d'en être revenue
Je ne me suis pas émerveillée et les Américains ne me semblent pas (en moyenne) en avance sur notre vieille Europe. Leur histoire est un peu courte et ils semblent encore avoir beaucoup de choses à apprendre.
   
A ne pas mêler Dieu à n'importe quoi, par exemple (cf "In God we trust" sur les billets de banque !)
 
Virge et Gwen vont bien. Tous les deux font un travail intéressant qui n'est apparemment pas assez encadré, guidé. Parce que leurs directeurs font autre chose et ne sont pas souvent dans leurs labos : usine de torréfaction pour l'un et second labo à Chicago pour l'autre. Peut-être le modèle américain les tentera-t-il plus que moi ...
 
Voilà, voilà chère Béné (pour le moment)
Bonne semaine et soigne bien ton bronzage pyrénéen !

Mamie
 
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 12 Mars
 Chiffres en questions
Mamie vient de trouver dans sa boîte aux lettres un courrier plein de chiffres. Une fois lu, elle a osé me dire : "Bien sûr, ce sont des chiffres dont on doit se souvenir de temps en temps ... ... mais on les connaît déjà trop bien."
 
On les connaît trop bien ? Et si vous essayiez de remplir les cases blanches aménagées dans le dit texte ... ... juste pour voir le score en fin de parcours ?!
 
L'origine du document m'est inconnue et les chiffres sont certainement discutables. Les interrogations qu'il peut susciter le sont peut-être moins ...
 
Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la terre, ce village serait ainsi composé :
  • 57 asiatiques
  • 21 européens
  • 14 américains (Nord, Centre et Sud)
  •   8 africains

Il y aurait :
  • 2 femmes et 8 hommes
  • 0 blancs et 0 non blancs
  • 0 chrétiens et 0 non chrétiens
  • 9 hétérosexuels et 1 homosexuels
Six personnes posséderaient 9% de la richesse totale et tous les 6 seraient originaires des

De plus :
  • 0 vivrai(en)t dans des mauvaises maisons
  • 0 serai(en)t analphabètes
  • 0 souffrirai(en)t de malnutrition
  • serai(en)t en train de mourir
  • serai(en)t en train de naître
  • possèderai(en)t un ordinateur
  • aurai(en)t un diplôme universitaire (oui, seulement)

Si on considère le monde de cette manière, le besoin d'accepter et de comprendre devient évident.

Prenez en considération aussi ceci :
  • Si vous vous êtes levé ce matin avec plus de santé que de maladie, vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine.
  • Si vous n'avez jamais été dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la faim, vous êtes mieux que 00 millions de personnes.
  • Si vous pouvez aller à l'église sans peur d'être menacé, torturé ou tué, vous avez une meilleure chance que milliards de personnes.
  • Si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que 5% des habitants de la terre.
  • Si vous avez de l'argent à la banque, dans votre portefeuille et de la monnaie dans une petite boite, vous faite partie des % les plus privilégiés du monde.
  • Si vos parents sont encore vivants et toujours mariés, vous êtes des personnes réellement rares.
  • Si vous lisez ce message, vous ne faites pas partie des milliards de personnes qui ne savent pas lire.

Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent.
Aime comme si personne ne t'avait jamais fait souffrir.
Danse comme si personne ne te regardait.
Chante comme si personne ne t'écoutait.
Vis comme si le paradis était sur terre.
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 19 Mars
 Pique-feux
 
Le principe de précaution s'applique avec vigueur contre les calamités qui font la Une des médias.
 
 
Vigueur extrême, quasi inhumaine quand la télé est là, sur le lieu de danger, du risque de danger.
 
 
Il faut montrer au peuple que ses dirigeants se conduisent en responsables, au contribuable que son argent est bien employé, à l'électeur que son vote est le meilleur et qu'il doit le maintenir.
 
 
Et on pique à tour de bras, on stérilise, on arrache, on tue, on brûle alors même que rien n'est sûr, pas même le pire.
 
 
;o)
 
Bon, je m'emporte, mais on ne me fera pas croire que le sacrifice de milliers de moutons et de vaches ne souffrait aucune temporisation, aucun discernement.
 
 
L'opinion ne sait pas attendre avec lucidité, l'opinion ne peut pas comprendre les subtilités : tuez les tous, le feu reconnaîtra les sains semblent entendre les décideurs dans la rumeur venue des petites lucarnes.
 
 
Des périls bien plus grands mais aussi plus diffus n'ont pas les honneurs de l'actualité, ni donc les soins qu'on devrait leur prodiguer.
 
Sans doute trouvera-t-on toujours, dans l'urgence du temps dépassé, quelque bonne vieille recette destructrice propre à régler les problèmes devenus insolubles.
 
 
Boum, j'ai le cœur qui fait boum ... chantait le fou (le fou chantant bien sûr, mais ça fait redite, non ?)
 
 
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 26 Mars
 Mon cher Watson
De mon temps, on commençait par apprendre le beuhaba qui compose les mots, puis on découvrait les mots qui bâtissent les phrases, puis on apprenait à construire les phrases ; et puis, enfin, on apprenait à utiliser ces phrases pour donner du corps à nos pensées ou donner du sens aux textes des grands auteurs.
 
 
De mon temps, on apprenait l'énumération, puis les tables d'addition et de multiplication, puis les opérations ; et puis, enfin, on apprenait à résoudre les problèmes de baignoires qui fuient.
     
On découvrait ce qu'on savait alors de l'atome, puis on étudiait les assemblages de ces atomes dans quelques substances ; et puis enfin on essayait de comprendre les mécanismes des réactions entre ces substances.
   
       
Il me semble qu'on allait de l'élément vers l'ensemble comme on passe de l'école élémentaire à l'université. Elle était encore loin, l'ère du zapping superficiel et du clic de souris baladeur qui a pu inciter les décideurs à donner le monde à comprendre à des jeunes souvent éblouis par le spectacle mais aussi souvent démunis pour en saisir les ficelles.
   
     
Peut-être ces ficelles ne sont-elles plus les mêmes que de mon temps ...?
 
 
   
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