Mamie m'a dit ...

   L'humeur de la semaine ...

 2 Avril
 Élections, piège à ;o)ons
Élections, piège à cons ! Dites-moi : de quel côté de l'estrade sont les sus-nommés ? Du côté des électeurs ou du côté des élus ?
         
Élections, piège à dons ? J'y crois peu : on ne donne pas dans ces jeux, on mise ...
           
Élections, piège à fonds ! A fonds perdus parfois, à fonds occultes trop souvent. Certainement pas à fonds de commerce, vu le nombre d'étals politiques pignonnés sur la rue de la République.  
           
Élections, piège à gonds ... Là, je ne crois pas. Les portes se ferment, s'ouvrent, se claquent plutôt frénétiquement en période électorale. Les charnières qui sautent à cette occasion sont grippées depuis bien longtemps.  
           
Élections, piège à ions ? Sans doute, quoique les particules libres peuvent se frayer une trajectoire dans les champs locaux, hors du magnétisme parisien.  
           
Élections piège à, kons ? Pour l'étranger, je ne sais pas ...  
           
Élections,
piège à ponts !


piège à ronds !


piège à sons !


piège à tons !
(le passage à l'urne nuit à l'évasion campagnarde ou océanique)

(un bulletin sans nuance après avoir tourné sept fois son vote dans sa tête)

(et à images qui ont bien de la peine à s'en échapper longtemps après)

(monocordes de la langue de bois), ...!
 
           
Élections, piège à "on" Pas des "on" sensés bien sûr. Non, des "on" avec, ceux qui se sentent obligés de colporter, d'alimenter la rumeur, des deux côtés de l'estrade.  
  Bon ... faut bien se détendre après cette période de stress électoral, non ?  
 
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 9 Avril
 Inertie et bras ballants
Dis mamie, quand quelque chose bouge, c'est qu'une force la fait bouger, non ?

Si aucune action ne s'exerce sur un objet, ou bien que ces actions se compensent, il va rester immobile, c'est bien sûr !
       
 
           
Bien sûr ?

Cette évidence est si naturelle qu'elle a servi pendant plusieurs millénaires, à nier la rotation de la Terre sur elle-même : si la Terre tournait, une pierre lancée verticalement retomberait à quelques centaines de mètres du point de lancement.
       
     
           
Et pourtant elle tourne, autour du Soleil et sur elle-même ... Il aura fallu attendre Galilée et Newton pour qu'un principe soit énoncé : "si les forces se compensent, la vitesse ne change pas, ni en grandeur -éventuellement nulle-, ni en direction."        
        (J'aime la définition du mot "principe" proposée dans certains manuels : évidence indémontrable qu'on tient pour vraie tant qu'on n'a pas prouvé le contraire. L'évidence a mis du temps à se découvrir, ici ...)
Ces tois balles sont soumises à des forces à certains moments puisque leur mouvement est modifié.
           
OK pour ça, mamie.
Mais pourtant, quand on lance la boule de pétanque, c'est bien la force qu'on y a mise au départ qui la fait avancer une fois qu'on l'a lâchée, non ?
     
        Bouhhhhhh !
Bon, je recommence ...
           
 
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 16 Avril
 Quand mamie doute
                                                           
Vous me connaissez, je suis viscéralement contre la peine de mort.  
   
       
       
Il m'arrive de le regretter : vingt ans de privatisation de liberté ne me semblent pas faire la mesure de sept vies mises en lambeau.
       
       
       
       
   
  Et je m'interroge : des convictions contrariées sont-elles toujours des convictions ?
                                                           
Vous le savez bien, tricheries et roublardises m'ont toujours indignée.  
 
  Presque toujours : le dynamisme et la vivacité de l'homme qui vient de se racheter une conduite (pour le franc symbolique dont il avait pris l'habitude) suscite chez moi une certaine forme d'admiration.      
   
      Et l'interrogation se fait pressante : des principes malléables sont-ils toujours des principes ?
                                                           
Comme le citoyen de base, les droits du peuple à se défendre de l'oppresseur ou de l'exploiteur font partie de ma culture.
 
  J'ai pourtant du mal à ne pas penser que certains grévistes nantis volent trop de petits revenus moins favorisés, violent trop de droits au travail et au repos.  
  Et l'interrogation devient questionnement (;o) : des certitudes en équilibre sont-elles encore des certitudes ?
                                                           
Allez, un suppo, et au dodo !...
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 23 Avril
 Le pied dans le lisier
Amis plaisanciers, bonjour !
           
  1) On dit que la voile est le moyen le plus lent, le plus inconfortable et le plus cher pour aller d'un point à un autre.    
           
  2) Le milieu de la plaisance ne déroge pas aux bonnes vieilles règles : un tiers de pied, un tiers de marais, un tiers de lisier.    
           
Les marins du lisier comptent sur l'argent des autres pour satisfaire leurs tendances masochistes obsessionnelles. Si, si, j'en connais !      
           
Les marins d'eau douce naviguent. L'eau n'est pas trouble. Ushuaia est très loin. Ils naviguent.      
           
Le pied du plaisancier heureux se voit à son œil dévorant mer et ciel, à son oreille cherchant la résonance du vent, à sa main tendue.    
  Pour lui, le temps ne passe plus, il est vécu.    
  Pour lui, le froid est relation, l'humidité est immersion, la fatigue est défi.    
  Il navigue avec sa richesse, les navigations authentiques ne se faisant pas souvent sur les grands bateaux.    
           
Je ne suis pas sure que l'enthousiasme soit tellement contagieux que les pieds ne trempent jamais dans le lisier.
           
Dommage !
 
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 30 Avril
 Ma dodoche à moi
   
    Je me revois encore dans ma première voiture, une Dodoche de chez Dodoche.

L'ouverture inversée des portes avant aurait bien aidé mes raideurs actuelles à s'installer dans la profondeur du siège conducteur.
  Claquement de la portière et re-claquement de la demi-vitre abandonnée en position relevée.
  La mise en route était un protocole à la fois complet et approximatif : donner du starter en fonction de la température extérieure estimée et de celle du moteur ; retirer de l'avance à l'allumage pour favoriser les premières explosions ; tourner la manette de contact et enfin, appuyer sur le petit bouton noir au bas du tableau de bord.
  Le souffle du moteur de 2CV en voie de démarrage m'est inoubliable. Lancinant, tour à tour prometteur et inquiétant, il était suivi la plupart du temps par le long rugissement d'un moteur enfin autonome et libéré. La plupart du temps ... Parfois, la batterie n'en pouvait plus d'assister un moteur qui ne finissait pas de reprendre son souffle ; il me fallait sortir la manivelle, l'enfiler sous la calandre, l'adapter à l'extrémité de l'arbre moteur, tourner légèrement jusqu'à trouver la compression, bloquer ma respiration et tirer violemment en espérant passer une compression ou deux et déclencher la suite d'explosions souhaitées. Ou bien recommencer jusqu'à la mise en route ou l'épuisement.
  Les mains sur le volant métallique, les pieds en balance sur les pédales, les démarrages se faisaient souvent sur le mode oscillatoire, la mise en résonance de toute la voiture sur sa suspension légendaire venant de la dépendance du pied sur l'accélérateur par rapport aux oscillations initiales. C'était pas physique, ça ?
  La robustesse de la Deuche lui permettait souvent de parvenir au but du voyage, du moins si on avait pris la peine de contrôler le niveau d'essence à l'aide de la règle jaugée introduite dans le réservoir. Pas électronique, mais très fiable.
  Fiable comme l'étaient les essuie-glace mécaniques : couplés au mouvement de la voiture, ils balayaient le pare-brise d'autant plus rapidement que la voiture allait vite. Réglage progressif automatique. Génial, non ? Ze problème se posait lorsque la voiture était à l'arrêt, par exemple au feu rouge qui serait devenu invisible si une molette accessible par la main gauche (la main droite est sur le levier d'embrayage dans l'attente du feu vert ;o) n'avait permis d'actionner manuellement l'essuie-glace gauche, le seul immédiatement utile ... Bonjour la muscu du poignet !

  Je me revois encore ... dans une foule d'images émergées des brumes de l'instant.
  Rien que des bons souvenirs, les mauvais s'étant perdus depuis longtemps dans les limbes de ma mémoire.


 
 
   
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