Mamie m'a dit ...

   L'humeur de la semaine ...

 10 Décembre
 Échec aux maths
 
Moi, vous me connaissez, les maths ne m'ont jamais vraiment branchée. Les bancs de l'école m'ont entendue ânonner les tables d'addition et de multiplication, j'ai pu dessiner des figures plus ou moins géométriques pour jouer à la marelle à l'époque où les seuls joysticks disponibles étaient les manches des balais ou des lavettes. Il m'a bien fallu ensuite aligner les chiffres du ménage en espérant que le trop grand nombre d'inconnues ne transforme trop vite le crédit en débit. La quadrature du cercle, quoi ! Difficile à résoudre, cette quadrature, comme chacun sait. Vous avez essayé, vous ? Voyons ... prenons un cercle ... il possède une aire, forcément ... Le jeu consiste à dessiner un carré possédant la même aire, avec la seule aide d'un compas capable de tracer des angles et d'une règle capable de tracer des longueurs ... Ne cherchez pas trop longtemps : les inventeurs du jeu, les mathématiciens, disent qu'il n'y a pas de solution ... Qu'il sont bizarres ! Eux qui glosent si souvent sur les approximations des physiciens sont incapables de connaître la valeur exacte de la surface de leur rond de serviette, bien physique, elle !
 
 
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 17 Décembre
 Écoute, écoutes
 
     
Sur un voilier, l'écoute est très importante.
Bien des skippers ont vu leurs voiles se déchirer, leur bôme se briser ou leur mât choir à la suite d'une mauvaise utilisation de cette manœuvre.
Par temps de demoiselle, lorsqu'il s'agit de saisir le murmure du vent, l'écoute est souvent à fleur de doigts, libérée du taquet qui la coince souvent, disponible, prête à donner aux voiles la forme convenable, adaptée aux filets d'air qui les caressent.
 
Quand le vent forcit, que sa voix prend de l'ampleur dans les voiles qui se creusent, la main se fait trop faible sur le cordage. L'écoute s'enroule alors sur le winch du génois, se raidit dans le palan de la grand-voile, s'adapte pour toujours maîtriser l'énergie capturée dans la mâture.
 
Maîtriser peut devenir mission impossible quand le vent est trop fort. Les voiles doivent être réduites, la grand-voile arisée, le foc changé. La transmission de l'écoute d'une voile à l'autre n'est pas alors sans danger, le vent pouvant pendant quelques instants agiter violemment un point d'écoute devenu libre et un peu fou.
Sur un voilier, l'écoute est très importante, oui.
Les écoutes.
Le cordage bien sûr, mais aussi ce fil tressé de sensibilités qui met le monde de la mer et du vent dans les oreilles, fait vibrer les entrailles comme vibre la chute du génois, là-haut, sous le regard de l'oiseau.
     
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 24 Décembre
 Flots médiatiques
 
Moi, vous me connaissez, comme beaucoup de mamies, j'aime bien savoir ce qui se passe autour de moi, avoir des nouvelles, lire les journaux, regarder la télé. Les travaux dans le port de La Turballe, les illuminations comparées des bourgs de la Presqu'île guérandaise, les drames de la mer toute proche, les prochaines présidentielles, l'euro, Ben Laden, l'amendement Perruche, les feux de l'amour, tout ça, ça n'a pas trop de secrets pour moi.
Pourtant, j'ai l'impression que la machine s'emballe, que les infos pleuvent comme à Gravelotte, qu'elles fondent sur moi comme la misère sur le pauvre monde. Mes double-foyers n'en peuvent plus de sauter de la petite lucarne aux entrefilets. Stop ! Arrêtez, n'en jetez plus ! Ou bien alors, inventez un monde sans scandales humains ni catastrophes humanitaires ; j'aurais alors tout le loisir de savourer avec gourmandise les seules nouvelles disponibles, les bonnes.
     
     
   
     
     
     
     
   
     
     
     
     
     
     
     
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 31 Décembre
 Des tisons au balcon
 
Je ne sais pas si Pâques sera au balcon mais Noël est bien aux tisons.

Bon sang qu'il fait froid !
   
Tiens, ça me rappelle une réflexion bien de chez nous (mais si j'avais voyagé davantage, je l'aurais sans doute trouvée universelle) : "il fait trop beau, on va le payer". Façon de dire, pêle-mêle, que la chance permanente, c'est pour les autres, qu'il faut mériter le beau temps, que la météo suit une moyenne et doit donc compenser ses excès dans un sens par des excès dans l'autre sens.
     
  Mais je ne me suis pas mise au clavier pour raconter ces fadaises.
Non, je voulais rappeler à ceux d'entre vous qui ne seraient pas sortis de leurs bureaux récemment, qu'il fait froid ; mais que ce doit être pour donner du relief à la chaleur produite par chaque foyer que ce "il" fait du froid à cette époque de l'année. Familles, amis, cadeaux, repas, bougies, guirlandes font davantage chaud au cœur sur fond de givre et de neige blanche, non ?
 
   
 
 
     
Quand le blanc n'est pas au rendez-vous, ça vaut pas.
Et quand le feu du foyer n'est plus alimenté, qu'il ne reste que le froid ? Les (trop maigres ?) guirlandes accrochées dans les rues ont bien de la peine à entrouvrir les portes des maisons trop vides, à franchir les double-vitrages à isolation renforcée. Suffirait-il de multiplier les lumignons dans les airs, les sapins coupés sur les trottoirs ? Ne faudrait-il pas davantage s'occuper des tisons qui sommeillent dans la cheminée refroidie, réveiller fumerolles et flammèches pour que la flamme de Noël se raconte encore sur les balcons de Pâques ?
 
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