Mamie m'a dit ...

   L'humeur de la semaine ...

 
 1er Juillet
Au fond du vase, la boue
 
     
Les comportements de sauvage induisent d'autres comportements de sauvage. Pour se défendre, les démocraties font la guerre, tuent des éléments d'un autre peuple, de leur propre peuple, parfois. Peut-il en être autrement ? Que faire d'autre ? Existe-t-il d'autres solutions ? Que faire contre la barbarie ? De quels moyens disposent ceux qui se prétendent sages contre la connerie ?

La paix ! Donnez-nous la paix ! Foutez-moi la paix ! Quelle paix ? La paix de celui qui s'efface, qui disparaît ? Celle du plus grand des sages, sans doute. Pas celle du commun des mortels en tout cas, lui qui persiste à vivre dans l'inconfort, sous la menace, dans la misère et jusque sous les sévices corporels et la torture morale.

La communication, le dialogue comme solution ? Vous y croyez, vous ? Si on dit que les murs un peu tendres ont parfois des oreilles, l'entendement de certains est en béton armé, rigide, imperméable, déprimant !

Le don, le partage ? Donne toujours et continue de donner pour que ne soit pas violemment décriée l'anomalie du normal quand cesse le partage.

Quoi d'autre ? Vite, répondez-moi, je plonge !
     
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 8 Juillet
L'école est finie
 
Les salles de classes sont désertes depuis quelques jours ou même quelques semaines déjà. Nos chères têtes blondes (le gentil cliché ...) ont fui leur ambiance laborieuse pour entamer la classique déprogrammation cérébrale sous le grand soleil de ce début d'été.
Un peu comme de mon temps, ou bien du vôtre peut-être ?

Un peu ... Je crois me souvenir que nos travaux de classe ne cessaient que la veille de la sortie, l'après-midi de cette veille étant utilisé à la lecture du palmarès de l'année, avec la remise des prix fièrement attendus ou vainement espérés. Ah, monter l'allée de la classe, saisir le livre d'images tendu par le maître et regagner sa place sous le regard admiratif, envieux ou désabusé, mais jamais indifférent des autres élèves !

Le jour de la sortie était celui du ménage. Retirer la couverture des livres, empiler ces mêmes livres dans un coin de la classe dans l'attente des nouveaux utilisateurs de septembre, lessiver les vitres, dévêtir les murs de leurs affiches, cartes de géographie, décoller du plafond les boulettes de papier mâché que quelque cancre désœuvré aura réussi à projeter, nettoyer les encriers, cirer les tables. Et balayer enfin le plancher préalablement aspergé d'eau à l'aide d'une "moque" convenablement percée et manipulée par un spécialiste, la distribution de l'eau sur le sol devant être régulière, en quantité suffisante pour bloquer le maximum de poussière sans toutefois la transformer en boue. L'arroseur gagnait encore en reconnaissance si les enchevêtrements circulaires dessinés sur le sol étaient particulièrement réussis.

Et puis, et puis, les bonnes années, lorsque nous étions suffisamment rapides et efficaces dans ces travaux de remise en état de nos classes, le maître nous installait devant un grand drap blanc sur lequel un vieux projecteur faisait défiler les images d'une histoire que je ne parviens plus à reconstituer.

Au revoir, les enfants, bonnes vacances, à bientôt ! disait enfin le maître à ses gamins qui traversaient alors la cour vers le grand portail gris de la sortie, en scandant irrévérencieusement :


  Vive les vacances
Plus de pénitences
Les cahiers au feu
Les maîtres au milieu !
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 15 Juillet
Anniversaire
 
     
Soixante ans ! Comme le temps passe, mon jeune ami ! Il me semble pourtant que ton débarquement imprévu en gare de La Baule date d'hier. Tu avais alors osé le voyage vers la lointaine Bretagne pour étendre tes grands bras paternels sur ta petite Nathalie pour un temps égarée loin de l'Ariège. Des grands bras déjà agités, toujours inquiets du service à rendre, les premiers levés pour aller chercher les croissants ou servir le pastis apéri-tif.

Coiffeur, tu étais coiffeur ! Je peux te dire maintenant que ça m'a fait tout drôle à l'époque, à moi qui avait rompu avec le mien depuis longtemps, n'ayant déjà plus trop de matière première à présenter à ses ciseaux. J'ai appris avec toi que la coiffure était vraiment une entreprise de services en tout genre. Un coiffeur est un diminue-tif, bien sûr, mais aussi un confesseur, un dépanneur du samedi soir, un requinqueur pour ceux qui se rasent trop souvent, se font des cheveux ou se désespèrent d'une vie réglée au quart de poil.

Même bien dégagés autour des oreilles, il m'a fallu un peu de temps pour me faire à ton accent, à tes mots glissés, lissés, gominés. Des mots d'humour souvent, celui du deuxième ou du troisième degré, qu'il faut reconnaître à froid, dans le fond d'un œil qui pétille ou d'un ton qui respire le contentement. Des mots d'histoires drôles parfois, toujours courtes, souvent tirées par les cheveux, avec des chutes à frôler la mort subite (rappelle-toi : la mort subite ... ;o)

Et puis, entre deux gauloises trop vite grillées, tu m'a parlé de ta passion pour le vélo, les 4CV, la cueillette des champignons, la pêche aux écrevisses, les chaudières à bois, ..., pour ne citer que les choses un peu sérieuses. D'autres passions n'ont jamais eu l'honneur de tes soins narra-tifs : ta famille, tes amis, par exemple. Il te suffisait de les vivre devant moi en me faisant confiance pour comprendre et participer..

Soixante ans ! Soixante balais. Les tonnes d'ornements capillaires qui se sont déposés sur le sol de tes salons auraient sans doute permis de confectionner un collier gigantesque. Le crin synthétique de celui que je t'offre est plus modeste mais veut te dire des tas de choses non mesurables :mon amitié, mes remerciements, et mes souhaits de grands et petits bonheurs que ta philosophie naturelle saura saisir et créer durant cette ère nouvelle qui commence.
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 22 Juillet
Ô temps, suspens ton lac ...
 
L'eau descendait trop vite des vallées vers le village et la ville voisine quand le ciel débordait.    
     
  L'eau manquait sur les collines nourricières surplombant le village quand les cigales chantaient.  
     
Les hommes ont fait le lac. Les eaux ne déboulent plus; l'eau ne manque plus. Le village repose autour de son clocher. Noyé.



Sur ses rives boueuses, les souches pensives n'en finissent pas d'espérer. Qui sait ?

     
     
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 29 Juillet
Halte à Houat
 
Houat, encore et toujours ...
On débarque sous le regard de Scipio resté sur son ancre, et on visite. Vous venez avec nous ?
Ce n'est pas encore l'heure du bain, mais l'eau est tellement claire qu'il est difficile d'y résister.
Les cailloux du nord-ouest sont respectables, même par ce temps de demoiselle.
C'est le passage du Béniguet, sur la route qui mène de Vannes, Port Navalo, Le Crouesty,..., vers Belle-Île.
Allez, on prend de la hauteur, au dessus d'un "Porz" de la côte nord.
Par les sentiers côtiers parfois mis à mal par l'affluence estivale (à laquelle nous participons aujourd'hui ;o)
Hauteur, hauteur ... Au-dessus des falaises de la côte nord.
 
Les sentiers montent sur le plateau fait de roche, de sable et de bonne terre (des potagers sont apparus non loin du bourg de St Gildas)
 
Plein d'arbustes, de plantes, de fleurs que mes trop petites compétences m'empêchent de nommer, hélas !
 
Le bourg se fait toujours plus beau, plus coloré, plus fleuri.
Quelques pas encore vers la petite mousse qui permettra de parcourir les deux kilomètres qui nous séparent du mouillage où Scipio nous attend. La balade vous a plu ?
     
   
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