L'humeur de la semaine ...

Bon. J'hésite. Encore beaucoup de grain à moudre au clavier informatique cette semaine ! Il faut dire que j'ai eu du temps pour l'amasser, ce grain, coincée dans ma petite auto qui n'avançait pas ... Les embouteillages ont au moins ceci de bon qu'ils libèrent le temps qui disparaît habituellement en menues occupations incontournables. Pare-choc contre pare-choc, par petits bonds élastiques ; elle avance d'un chouia, je progresse d'autant, il se rapproche bien vite ; la nature automobilistique a horreur du vide. La pensée de l'homme sans radio également. Avec, forcément, des questions lancinantes. Pourquoi l'unanimité est-elle impossible contre la pensée unique, particulièrement américaine ? La religion prédispose-t-elle au fanatisme comme si le néant ne pouvait accoucher du bien qu'en créant un anti-bien équivalent ? Mais ... je le crois pas ça ! En voilà un qui roule sur la piste cyclable ! Sûr qu'il va gagner 100 mètres et un peu de temps pour jouer à la Dame de Pique sur l'ordinateur de son bureau. Un coup d'infos à la radio ? La neige prévue a un peu de retard ; bon, ça me va bien, il ne manquerait plus que ça qu'on ne puisse plus rouler. La guerre aussi ; 1er mars, dernier délai avant la dernière guerre mondiale. Tiens ? La file de gauche semble avancer plus vite que celle de droite. La mienne, forcément ... Off the radio. C'est souvent comme ça, j'ai remarqué ; quand je choisis une caisse de grande surface, c'est souvent celle qui va avoir un problème, un prix qui manque, un client qui a oublié son numéro de carte ; je devrais m'adresser à l'autre, systématiquement. Bon. Toute saine communication doit-elle vraiment être basée sur les besoins des communicants, en se gardant soigneusement de tout contrôle intellectuel ? Besoin d'avancer pour le moment. Besoin de le faire savoir aux gens intelligents et bien payés dont le travail est d'organiser la vie de la société. Et de prévoir ... Mais peut-être le temps leur manque-t-il ? Qu'ils prennent donc leur grosse auto et qu'ils viennent donc serpenter un bout de macadam avec nous !