Mamie m'a dit ...

   L'humeur de la semaine ...

 
 4 Août
 Xcès2Pnurie
 
       
  Une petite partie de l'humanité vit dans l'excès.
Pour son malheur, semble-t-il.

 
     
  Excès d'argent puisque des études sérieuses révèlent qu'au-delà de 800 Euros mensuels, l'argent ne fait plus le bonheur.

 
     
  Excès de nourriture puisque l'obésité est en passe de devenir LA maladie des sociétés nanties (Bush n'en a-t-il pas fait un second axe du mal, lui déclarant une tonitruante guerre verbale, la menaçant d'opérations commandos genre obèseton ... :-(

   
     
  Excès de voitures, de bateaux, de maisons même, qui encombrent jusqu'à la paralysie les routes, l'espace, les paysages.

 
     
  Excès de produits à acheter dont on ne pourra jamais profiter pleinement, faute de temps.

 
     
  Faute de temps ... Faute du temps consommé pour fabriquer ces excès, entre autre. Il se pourrait que le "plus de bonheur" recherché par chacun soit dans la consommation du temps pour lui-même, seul capable d'élévations propres sur des fondations matérielles saines et limitées.

 
       
  Il se pourrait :... À voir la difficulté que les évidences éprouvent à se faire admettre, il y a fort à parier que des considérations aussi peu palpables ne changent le cours des habitudes. Il faudra sans doute attendre les pénuries engendrées par ces excès - baisse des niveaux d'énergie, de matières premières, manque d'eau potable, d'air respirable, d'espace vital - pour que l'Humanité commence à se demander si elle ne vit pas au-dessus de ses moyens.

 
     
  Mais bon ! ...  
     
Accueil
   
jherig@club-internet.fr

 11 Août
 Escales estivales
 
       
  Scipio est parti, mes amis. Pour une ou deux semaines loin de sa mamie préférée. Il est parti faire le plein d'images de mer, d'îles, d'oiseaux, de nuages, de soleil, enfin de tout ce que la belle saison met à sa disposition sur l'océan et les terres qui le bordent.  
     
  Sa route est passée par Houat (Port Navalo), Belle-Île (Port Yorck et Sauzon, la colorée), Étel (sa barre, sa gentille sémaphoriste, sa petite mer intérieure), Doëlan (la mer à la campagne).  
     
  Il hésite aujourd'hui. Poursuivra-t-il sa route jusqu'à Sein comme il en grande envie ? Bâtifolera-t-il plutôt quelques jours entre les îles de Glénan ? C'est le ciel, la mer et le vent qui décideront, une fois les amarres larguées et la jetée du port évanouie dans les falaises de la côte.  
     
  Pour l'instant, Doëlan se réveille tout doucement. Pas de bruits de pontons, pas de cris d'équipages, juste le choc de quelque aviron déposé dans le fond d'une barque, le ronronnement d'un moteur quittant les quais, le criaillement d'une mouette en mal de marée basse. Les anémos tournent lentement sous une grisaille que le soleil et le vent de nordet devraient chasser rapidement ... trop rapidement sans doute pour certains épidermes ! La journée devrait être belle et se suffire à elle-même, quels que soient le sens du vent et des évènements que le temps y déposera.  
     
  La suite et les photos dès que Scipio sera rentré au bercail turballais ...  
       
  (*) Non, il n'y a pas d'accent circonflexe, mais il me plaît bien de déposer ces ailes de papillon sur ce mot qui va si bien aux papillons.  
       
Accueil
   
jherig@club-internet.fr

 18 Août
 Rejets
 
       
  Ça va, vous ? Les vacances se passent bien ? Souffrez pas trop de la chaleur ? C'est bien sûr que le fond de l'air effraie et qu'il n'en n'a pas fini de nous donner des sueurs froides !

Tenez, moi je suis rentrée hier de mon périple à l'île de Sein (eh oui, finalement Scipio a poussé sa petite nav' jusqu'au bout du bout du monde, mais je vous raconterai plus tard ...). Bon vent, mer belle, merci. J'avais l'œil pas trop frais en entrant dans le port de La Turballe. Une nuit de barre, ça laisse des traces, forcément, à mon âge. Je me suis dit qu'il était bien temps d'arriver, vu la fatigue du capitaine et l'odeur de la poubelle du bord (ou l'inverse). L'odeur ? Ben non. Ça pouissait, mon bon seigneur, ça c'est bien sûr, mais l'odeur venait des milliers de poissons morts qui n'en finissaient pas de se décomposer sous le regard gourmand des mouettes impatientes d'occuper le terrain et de passer à table. Chaleur ? Pollution ? Les deux ? Mer trop chaude, trop calme, trop nourrissante pour le plancton végétal, finalement trop pauvre en oxygène ?

No panic ! Il s'agissait peut-être du simple rejet d'un bateau ne trouvant plus d'acheteur. Pas grave. Pas grave ? Plus grave ! C'est justement nos rejets de toutes sortes qui font que le fond l'air effraie. Pas uniquement le CO2, rejeté par les Américains, les Chinois, les industriels, les autres ... Les pots d'échappement de nos petites voitures en rejettent bien un peu, mais c'est parce qu'ils sont incapables de nous vendre des voitures propres. Non, nous polluons, petits et gros, les gros comme les petits. Nous rejetons, forcément. Nous jetons, trop souvent.

Chaque jour d'une semaine de navigation peut être l'occasion de constater combien les petites pollutions font les grandes rivières nauséabondes. Un emballage perdu (jeté ?) à la mer, du gazole échappé d'un réservoir trop plein, les gaz d'un moteur d'annexe quand les avirons ou les pagaies suffisent, le contenu des toilettes dans les ports ou le long des plages ...

Le bateau d'une école de voile était amarré hier soir dans la darse "visiteurs" du port de La Turballe. Pleine à craquer. Les jeunes occupants du bateau s'y pourlassaient dans une ambiance musicale assourdissante. Tristesse et interrogation. La lutte contre la pollution commence sans doute par l'éducation au respect de l'environnement, et donc l'apprentissage de son observation et de son écoute. Il faudrait peut-être que les écoles de voile soient aussi des écoles de mer ...

 

Les falaises Nord de Houat

À l'extérieur du port de Sauzon, Belle-Île

Rencontre de vieux gréments

Les rues étroites de l'île de Sein

Le Soleil se lève pour une journée de feu
       
Accueil
   
jherig@club-internet.fr

 25 Août
 ÉlyÉti au cirque
 
       
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
Ély, Éti, vous connaissez ? Deux de mes quinze arrière-petits-enfants. Je les ai emmenés au cirque cette semaine, un petit cirque installé pour l'occasion en bordure des marais turballais. Le chapiteau respire la santé, les couleurs sont encore vives, les sangles bien tendues, les jupes retroussées pour laisser entrer un peu de la fraîcheur du soir qui s'installe.

Trente euros, merci m'sieurs-dames, c'est par ici, installez-vous ... l'accueil est sympathique et nous pousse vers des gradins un peu perdus dans le grand volume ; on attend peu de spectateurs, apparemment.

"Mesdames, messieurs, nous avons le plaisir de vous présenter ...". Et c'est parti. L'installation du clown est un peu longue pour les jeunes enthousiasmes pressés d'en venir aux faits et aux gestes ; le prestidigitateur intrigue davantage par le pourquoi que pour le comment ; et puis les clowns arrivent. Ély rit. Un peu jaune d'abord quand la vaisselle tombe et se brise sur la piste (ça, c'est pas bien, c'est maman qui le dit). Il rit de bon coeur quand les clowns eux-mêmes titubent, que les liquides versés manquent leur destination, que les balais passent sur les tables ... Éti, lui, fait la fine bouche : ça manque assurément d'action tout ça et les jeux de mots passent décidément beaucoup trop haut.

"Un petit entracte, m'sieurs-dames, juste le temps de vous rafraîchir à notre buvette ...". Bon. Le temps également de compter les piqûres des moustiques juste sortis de leur humidité toute proche. Mais bon, le cirque, c'est du travail, et ça se mérite !

Ah, voilà de l'action. Des chiens et des cerceaux, des chevaux et leur cavalier, un jongleur et ses massues. Rien que de très classique et déjà vu mille fois, mais tellement nouveau pour de nouveaux spectateurs. Et puis, et puis, de quoi agrandir les yeux de mes deux spectateurs à moi : un trapéziste qui se balance très fort tout là-haut. Sur les pieds, sur la tête, sans les mains, en tournant. Impressionnant, le spectacle ; impressionnés, les rétines et les esprits.

"Nous avons eu le plaisir ... merci mesdames et messieurs ...". Applaudissements qui s'éteignent sur des paupières qui tombent. Le rêve va pouvoir, commencer. Bonne nuit les petits !
 
       
Accueil
   
jherig@club-internet.fr

Accueil Plan du site