Mamie m'a dit ...

   L'humeur de la semaine ...

 
 3 Novembre
Toutes affaires pressantes
 
Eh bien mes enfants, elle a encore beaucoup couru, mamie, cette semaine. A son âge, elle devrait prendre le temps, se contenter de contempler l'agitation des autres, poser de temps à autre une petite action soigneusement construite, délicieusement savourée, façon de jalonner des jours bien rangés dans l'album de sa vie.  
  Mais non. Il faut qu'elle fasse ! Et vite encore. Donc souvent mal, sans trop de plaisir. Ou bien il vient après, lorsque le travail est fini, l'oeuvre achevée, la boucle refermée. Tel ce grand écrivain qui disait aimer, non pas "écrire", mais "avoir écrit", elle préfère souvent "avoir fait" à "faire". Comme beaucoup, non ? Enfin ... de ceux qui font.
Lundi, 8 heures.
Et voilà, l'humeur de la semaine n'est pas prête, la page va être bâclée, elle ne va pas transpirer le travail, ça non ! Le plaisir quand même un peu ?
Bonne semaine ...
 
   
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 10 Novembre
Raffarinades
 
Supprimer le lundi de la Pentecôte ! Non mais, il fait fort l'ami Raffarin. J'ai pas l'impression qu'il est bien branché sur le peuple d'en bas comme il dit. Attendez, j'ai bien compris ? Parce qu'il a fait chaud l'été dernier, ils veulent nous faire travailler un jour de plus ? J'espère qu'il ne fera pas froid l'hiver prochain, ils pourraient nous sucrer le 14 juillet ou le 15 août. Ce serait le 15 août, je pense, vu que l'Assomption, comme la Pentecôte, il n'y a plus beaucoup de Français à savoir ce que c'est. Alors que le 14 juillet de je ne sais plus quelle année, on sait bien que ça a à voir avec la République, et ça, c'est du sérieux, du concret, du palpable qu'on vit tous les jours ... La République, la chose du peuple ... C'est comme le travail célébré en le supprimant, ce travail, le 1er mai. Pourvu qu'ils ne suppriment pas cette suppression-là.
Et où il irait l'argent de notre travail de ce lundi de la Pentecôte ? Dans la poche du patron comme d'habitude quand l'ouvrier travaille ? C'est d'ailleurs pour ça que le patron l'a embauché, pour lui remplir ses poches. Non ? Peut-être un petit peu dans les caisses de l'État, dans nos caisses, donc ... le problème étant que pour manipuler toutes les caisses de l'État, il en faut, du monde, qu'il faut payer avec les sous qui sont dans les caisses. Mais bon ... distribuer des indemnités de chômage ou payer des manutentionnaires de caisses vides ...
En restera-t-il, des sous, pour soigner le mal qui a été à l'origine de la mesure ? Installer un grand parasol au dessus de la France pendant le mois d'août n'est pas un petit budget ! Un parasol à intérieur réflectorisant, pourrait renvoyer vers la France les maigres rayons de soleil de janvier. D'un Jean-Pierre, deux coups ! C'est qu'il cache bien son jeu, l'animal. Il veut sans doute nous faire la bonne surprise juste avant les prochaines élections.
Mais le travail exceptionnel de cinq millions de Français, guère plus, ne permettra pas une réalisation aussi grandiose. Il faudra se rabattre sur des projets moins ambitieux. Peut-être édifier des grands stades couverts et climatisés, au risque de ghettoïser une population qui pourra être montrée du doigt : la suppression du lundi de Pentecôte, c'est eux !
Non, tout ça n'est pas sérieux. S'attaquer au temps qu'il fait, c'est impossible. Il vaut mieux supprimer ses victimes, c'est plus simple, non ? Rallonger le temps de travail pour fatiguer davantage les organismes, diminuer les remboursements de la sécu pour rendre plus difficile l'entretien de ces mêmes organismes, légiférer pour distinguer les vies qui méritent d'être vécues et les autres, ...
Non décidément, tout ça n'est pas sérieux. N'est-ce pas messieurs nos ministres ?
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 17 Novembre
Lune et TIC
 
La Lune nous a fait faux bond pendant quelques minutes la nuit dernière. Elle s'est éclipsée discrètement, entre deux nuages, délaissant la superbe affichée toutes les nuits de la semaine passée, se terrant quelques instants dans l'ombre de sa grande sœur la Terre qu'elle regarde pourtant bien souvent de haut. J'en connais plus d'un qui ont levé le nez et la lunette vers l'événement, dans la nuit, le froid et l'humidité, attendant la fugue programmée, l'espérant même en sachant que le retour de la Lune prodigue est inévitable et sera inévitablement porteur des émotions accompagnant les retrouvailles. Je n'ai pas sorti le nez de la couette sous laquelle je laissais travailler une fièvre réparatrice cette nuit. Je l'ai seulement pointé vers quelques questions induites par la baisse de luminosité que je pressentais derrière mes volets. Ne nous intéressons-nous aux êtres comme aux choses que lorsqu'ils créent l'événement ? Ou bien encore : faut-il forcément que ces êtres ou ces choses viennent à s'absenter, à disparaître, à nous manquer pour qu'ils attirent notre attention ? Mais bon, la fièvre ...
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 24 Novembre
Petits cogneurs
 
Je viens de lire quelque part sur Internet : "Les grands esprits se rencontrent, les petits se cognent ...". Que se passe-t-il quand un grand rencontre un petit qui cogne ?
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