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La Turballe possède
une majorité et une opposition.
Comme les grandes. Comme les grandes, ces deux-là ne
sont pas d'accord sur grand-chose, la première se persuadant
toujours plus profondément qu'elle est la meilleure et
la seconde macérant depuis trop longtemps dans son bouillon
revanchard.
La chose politique est admirable. Mener
la barque d'une communauté,
petite ou grande, est une tâche difficile. Les temps modernes
sont turbulents, la navigation s'y fait souvent à vue,
entre grains et embellies, le cap y est tenu au mieux, la voilure établie
comme le meilleur compromis du moment, assez haute pour tracer
la route, assez basse pour ne pas casser.
Les hommes
politiques prétendent souvent mettre la barre à gauche,
ou à droite. En permanence. Parce qu'ils ont gagné et
que les perdants disaient vouloir la mettre à droite, ou à gauche.
Barre bloquée, l'embarcation en vient rapidement à tourner
autour de ses problèmes, de ses illusions, de ses compromissions.
Jusqu'à l'élection suivante, cent jours de grâce
et du sur-place circulaire dans l'autre sens.
Images simplistes que tout ça me direz-vous ! Bien sûr.
Je pense pourtant que l'inaccessible vérité politique
d'un groupe mérite mieux que des conflits de poulailler,
nécessite les efforts conjugués de tous ceux que
la vie du peuple passionne. Mais faut pas rêver, l'homme
politique restera encore longtemps bien humain !
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