Un manuel des années 40 ... avant ou après la
	      défaite ?  
	      
	    Extraits.  | 
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        |  Le chef, c'est celui qui sait, qui veut, qui réalise, et
          aussi celui qui fait savoir, qui fait vouloir, qui fait réaliser.  | 
      
      
        |  Le chef ne se reconnaît ni à 1'électricité du
          regard, ni à la proéminence du maxillaire, ni à la
          minceur des lèvres, ni au tranchant de la voix.  | 
      
      
        |  On reconnaît le vrai chef à ce signe que près
          de lui on éprouve comme une impression physique de force et
          de sécurité, et qu'on se sent prêt à le
          suivre partout où il le demandera.  | 
      
      
        |  Seul celui qui est ému par la réalité humaine,
          qui est baigné par l'immensité de la vie est
          digne d'être un chef. Et c'est par manque de vrais chefs que
          notre pays s'étiole.  | 
      
      
        |  Le chef-né, c'est celui qui conçoit avec enthousiasme
          l'oeuvre à faire, décide avec ardeur et entraîne
          les autres par la promptitude de son choix.  | 
      
      
        La première qualité que l'on demande à un
            chef est d'abord qu'il soit une personnalité, c'est-à-dire
            d'après l'étymologie même du mot, un organe à travers
            lequel le son passe: per-son-alité.            | 
      
      
        |  L'homme est un être social et la liberté individuelle
          doit être canalisée et disciplinée dans le bien
          général. Mais il serait imprudent de laisser à la
          clairvoyance de chaque membre de la société le soin
          de déterminer ce que le bien général réclame
          de lui, et encore moins de laisser à sa seule borine volonté le
          soin d'y conformer sa conduite.  | 
      
      
        |  En dépit de toutes les théories égalitaires,
          beaucoup d'hommes éprouvent instinctivement le besoin de s'appuyer
          sur quelqu'un qui les dépasse.  | 
      
      
        |  « N'attendez rien de décisif des mouvements
          collectifs, de l'activité d'associations généreusement
          tendues vers l'élaboration d'un idéaL Toutes ces bonnes
          volontés
          anonymes ne font que labourer le sol. Ce sont les grains qui donneront
          la moisson et les grains ce sont les chefs, les hommes au coeur pur,
          et à la volonté fertile. » Paul Baudoin, 10 avril
          1939  | 
      
      
        |  A tous les degrés de l'échelle sociale, dans la vie
          familiale comme dans la ve professionnelle, la restauration du sens
          de l'autorité s'impose, et en contre-partie la rééducation
          de l'esprit de discipline.  | 
      
      
        Ne considérez pas facilement quelqu'un comme
            incapable. Il y a beaucoup moins d'incapables qu'on ne le croit
            généralement;
            il y a surtout des individus mal utilisés, auxquels on n'a
          pas donné l'emploi qui convenait. 
          L'homme qui se plaint n'exige pas nécessairement qu'on lui
            donne satisfaction : il entend surtout être écouté avec
            intérêt et provoquer une décision, quel qu'en
          soit le sens.  
          On n'obtient rien sans mal et les choses ne valent que ce qu'elles
          coûtent.  | 
      
      
        | II faut à la France des chefs intelligents, comprenant
          les besoins des âmes de leur temps, pénétrant à la
          lumière de la Foi les desseins d'amour de Dieu sur la France,
          des chefs actifs, des chefs pleins d'espérance, enfin des chefs
          charitables et bons … |