Ceux-là n'épluchent pas vos phrases pour en relever les incohérences ou les imprécisions ; ils s'attachent plutôt à en comprendre le sens. On peut leur parler sans craindre le coup de règle toujours humiliant.
Ils ne vont pas non plus chercher au-delà de que vous leur dites, tenter d'utiliser les dires pour débusquer le diseur. On peut leur ouvrir la porte de l'âme sans craindre l'intrusion dans l'inaliénable jardin secret personnel.
Ils vont prendre la communication que vous leur donnez pour ce qu'elle est et telle qu'ils la reçoivent. Plus généralement, ils vous prennent pour ce que vous leur donnez de vous et tel qu'ils vous perçoivent. On peut exister devant eux sans craindre d'être pris pour un autre.
Prendre pour considérer …
À l'inverse, ils ne seront devant vous que ce qu'ils sont, sans vouloir paraître quelqu'un d'autre, souvent meilleur, mieux brossé (habits et tableau). On peut recevoir leurs expressions multimédia sans décodeur, sans interface supplémentaire, sans surcouche logicielle. Naturellement, tout simplement.
Bon, je sais, la nature n'est pas simple ;
moi-même qui vous cause ...