L'histoire du sapin de Noël retiré puis déplacé par le proviseur d'un lycée à la demande de jeunes en quête de laïcité revancharde m'inspire quelques réflexions (eh bien oui, je dois avouer que ça m'arrive encore ...)
• le proviseur aurait sans doute dû appliquer deux des maximes préférées d'un politicien que je n'aimais pourtant pas beaucoup : il faut raison garder et laisser du temps au temps. Bien sûr, un chef d'entreprise doit être réactif et savoir parfois piloter à vue, mais il ne faut affaler les voiles ou virer de bord qu'après s'être assuré de la sécurité du bateau.
• les courriels xénophobes qui circulent actuellement pour s'opposer à l'entrée de la Turquie dans l'Europe prennent des couleurs de messages prémonitoires. Invasion de cultures étrangères contraignantes, régressions de tous ordres sont brandis comme des menaces dont le sapin est l'une des innombrables pointes.
• les lycéens contestataires devraient aller au bout de leur logique en exigeant le déplacement des vacances de Noël ou, pour le moins, le maintien de l'ouverture de l'établissement pendant cette période. Paradoxalement sans doute, les limites deviennent incertaines quand les croyants placent leur croyance dans leurs symboles.
• quoiqu'on en pense et qu'on en dise - et les déclarations politico-pédagogiques font florès depuis quelque temps - les lycéens sont des élèves, des jeunes qui demandent à être élevés, c'est-à-dire éduqués et formés davantage qu'instruits. Avant de casser le moule, sans doute devraient attendre d'être moulés (et non moulus comme ils disent craindre)
Mais bon ! Sans doute suis-je trop influencée moi aussi par les médias (vu à la télé !) et devrais-je "raison garder". Des jeunes actifs et contestataires, c'est une bonne chose, non ? Et puis, Noël sera toujours ce que chacun y mettra, sapin enguirlandé ou pas. Joyeux Noël à vous si c'est le Noël que vous souhaitez !
PS : Pour moi, Noël, c'est la crèche et les petits souliers attendant les cadeaux ; les sapins, je les préfère sur pied, le long des sentiers de mes promenades ...
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