Avez-vous vu le bel envol du bel avion dans le beau ciel toulousain à la lélé ? Féerique, non ? De quoi "bien" voter le 29 mai prochain … C'était la fête dans la ville, et pour que le monde entier puisse s'en persuader, des milliers de ballons héliumisés se sont envolés vers l'azur infini et ses brises caresseuses de Globe.
Ouaiche …Devant ma petite lucarne, j'ai vu un immense nuage de plastique se déployer dans notre pauvre atmosphère si ténue et déjà bien malade. J'ai imaginé chacun de ces petits ballons vouloir progressivement prendre la place de l'air devenu rare, grossir démesurément, éclater enfin. J'ai pensé à tous ces petits lambeaux de plastiques retombant doucement sur nos terres, nos déserts, sur l'eau de nos mers et de nos océans, venant s'ajouter aux déchets qui inondent déjà les points les plus reculés de la planète, polluant, asphyxiant, empoisonnant doucement, tranquillement, sûrement. Je me suis souvenue qu'il fallait des centaines d'années pour que ces lambeaux se fractionnent en parties microscopiques, plastiques assimilables par des organismes de plus en plus petits et augmentant donc la probabilité de les retrouver dans nos assiettes ou celles de nos enfants.
Grincheuse ! Il faut relativiser, que diable ! Ces pauvres petits ballons festifs ne sont qu'une goutte de nuisance dans la vague destructrice de la modernité et de l'incontournable croissance de l'humanité. Sur l'échelle de Richter de la pollution, elles sont imperceptibles. La longue déferlante qui a commencé avec la construction du premier A380 et se poursuivra par l'exploitation des quelque 200 ou 300 exemplaires atteindra et atteint déjà un autre degré ! |