L'humeur de la semaine

J'ai ouï dire que les non-dits sous-tendaient le prochain référendum.

On dit par exemple que l'accès de fièvre démocratique de Chirac cacherait un profond désir de faire voler la gauche en éclats, que l'ex-européaniste Fabius aurait changé la doublure de son veston pour qu'elle prenne des couleurs plus présidentiables, que le vieux Giscard n'aurait tant trimé que pour réaliser son rêve d'être le premier président de l'Europe, ... Les pro-non disent que les pro-oui veulent enfin parvenir à faire exploiter l'homme par l'homme tandis que ceux-ci disent que ceux-là ne savent irrémédiablement pas ce qu'ils veulent.

Personnellement, j'hésite à me prononcer. Non-dits et sous-entendus ne font pas pencher ma balance. J'aurais bien envie d'embouquer le oui vers la globalité inévitable; mais je serais bien tenté également par le non vers l'uniformité imposée.

Non ? Oui ? Noui ? Mais comment vais-je prononcer "noui" dans l'urne ? Le vote en ligne l'aurait sans doute permis ...
... i-noui, non ?