J'ai un problème. Depuis toute petite, on m'a appris à ne
pas mettre mon nombril en avant à tout bout de champ :
le « je » était banni au profit
de la mise en valeur de l'autre, le « tu » adressé à l'interlocuteur
présent et le « il » pour mentionner
le locuté absent. |
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On me dit maintenant que « tu » et « il » sont également
condamnables, générateurs d'agressivité et
de conflits. |
J'ai cru comprendre qu'il convenait désormais de
mettre l'accent sur la relativité des
paroles. Effet Einstein sans doute. Au retardataire à un
rendez-vous, on ne dira pas : « tu es en
retard », mais « j'ai l'impression
que tu es en retard », façon de bien montrer
que le temps n'est dépassé que par rapport à ce
rendez-vous particulier, et uniquement parce qu'il est perçu
comme tel par l'une des personnes conviées. Si les
deux personnes arrivent ensemble après l'heure du
rendez-vous, le retard n'existe plus.
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La solution à mon problème est sans doute de
n'utiliser le « je » que pour les assertions
desservant les autres. Mais depuis toute petite également,
on m'a appris à appeler un chat, un chat, à dire
les choses comme je les perçois. |
Ou
bien à ne pas les dire ... |
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