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 Ancrée à une encablure de Roscoff, l'île de Batz est cernée par la mer, immergée dans des eaux que le Gulf-Stream fait un peut moins froides sinon un peu plus clémentes. La côte nord, bordée de rochers et de grèves de gros galets usés par la houle et le ressac, a des allures sauvages et peu hospitalières pour les embarcations en quête d'abri. La côte sud possède par contre quelques petites plages de sable fin dont le goémon échoué vient souligner la blancheur, bien défendues des agressions de la mer et du vent par les enrochements et le continent tout proche.
 Le visiteur fraîchement débarqué de sa navette se rend compte rapidement que l'île de Batz n'est pas une île de marins. D'autres insulaires auraient construits des digues et des ports sur les enrochements naturels, au sud comme au nord. Les bateaux se seraient installés en plus grand nombre que les quelques unités mouillées à bonne distance du rivage. En gravissant les rues qui conduisent au bourg, le dit visiteur comprend bien vite que l'activité - sinon la richesse ? - de l'île est tournée vers l'intérieur, vers la terre fine et brune qui recouvre principalement le plateau légèrement incurvé orienté vers le nord, le Gulf-Stream, la pluie, et les Anglais (un peu pléonasmiques ces deux derniers termes, non ?)
 Pommes de terre, carottes, salades, choux-fleurs se côtoyent ou se succèdent selon les saisons sur un espace quadrillé de haies régulières et généralement bien taillées. En cette fin d'août, sous les nuées orageuses sans doute bienvenues pour eux, les tracteurs s'affairent autour des choux-fleurs, de leur plantation jusqu'à la réfection des sillons. Au pied du phare de l'île, les plants ci-dessus semblent attendre le prochain grain avec impatience ...