Le candidat a dit que la candidate a commis une faute en s'en allant discuter avec le Hesbollah assassin. Discute-t-on avec un assassin ? Pour ma part, je ne sais pas. L'Histoire nous apprend que le gouvernement français a eu tort de discuter avec Hitler mais que Mandela a eu raison de discuter avec De Klerck.
La candidate avait prévenu que l'assassin avait été élu, représentait son peuple, et constituait donc l'interface obligée pour s'adresser à lui. Discute-t-on avec un peuple qui s'est choisi un chef assassin ? Pour ma part, je ne sais pas. L'histoire nous apprend que certains peuples accompagnent jusqu'au bout la "folie" de leur dirigeant et que d'autres le déboulonne au terme d'un élan libérateur et parfois paroxystique lui-même. Le peuple allemand aurait-il fini par se libérer d'Hitler comme le peuple roumain s'est libéré deCeausescu ?
Le candidat a dit que la candidate n'aurait pas dû discuter avec un assassin, même élu par son peuple : "On ne discute pas avec Hitler". La comparaison du Hesbollah actuellement en action et de Hitler dont les agissements sont désormais clos est-elle judicieuse ? Pour ma part, je ne sais pas. Je sais seulement que le candidat et la candidate concourent pour le même poste, que tous les coups sont possibles, sinon permis, et que les images-chocs laissent davantage de traces que les arguments pondérés. Finalement, c'est le peuple français qui choisira, en espérant qu'il se fiera aux bonnes traces et qu'il n'aura pas à déboulonner trop rapidement celui ou celle qu'il se sera choisi. |