Mais si la diminution de la ressource halieutique (comme on dit dans les milieux autorisés) réduit les flotilles de pêche, est-il raisonnable de parier sur des activités maritimes de remplacement ? L'exploitation des fermes marines de l'avenir induira-t-elle ce genre de besoin ? La plaisance prendra-t-elle le relais avec des bateaux toujours plus grands, toujours plus motorisés, du moins tant que l'avis de grand frais énergétique et donc économique ne sera qu'une ligne de nuages sombres sur l'horizon des beaux jours ?
Et puis fallait-il vraiment prendre sur un espace fragile et déjà largement fragilisé, développer une excroissance artificielle de plus, sans doute sans effet sur l'océan, mais dont l'impact réel sur la côte turballaise reste incertain ? Etait-il vraiment impossible de faire voyager les bateaux sur quelques centaines de mètres vers l'intérieur du pays ?
Gouverner, c'est décider. Dans cette affaire, il faut espérer que les élus ont fait leurs choix et décidé avec la meilleure connaissance possible des dossiers et des souhaits, exprimés ou non, de la population. |