20/03/2023
C’est le printemps ! Des fleurs viennent me faire de l’œil dans mon jardin. Elles poussent de leurs propres ailes sans rien me devoir, sans même s’offusquer de ma négligence envers elles. Les couleurs des fleurs pourraient bien hésiter à paraître sous ma main si peu verte. Point de parterres entretenus, point de terreau, d’engrais, Point d’amendement ni de 49.3… Quelques ratissages très épisodiques, quelques tailles grossières, arrachages de nuisibles et d’envahisseurs,… Bien peu de chose, vraiment.
Et pourtant elles sont là, les jonquilles et les jacinthes. Du jaune et du bleu, les couleurs qui vont bien ensemble puisqu’on dit que leur association plait à l’œil et satisfait l’artiste. Peut-être satisfont-elles également l’esprit : je lis ici ou là que le bleu profond évoque la sagesse et la sérénité, que le jaune inspire la joie et la bonne humeur.
Outre les fleurs de mon jardin, l’actualité propose au moins deux autres associations du jaune et du bleu. La première flotte au dessus d’un pays actuellement en lutte contre la folie et la désolation et pour lequel la joie et la sérénité ont les couleurs du rêve, un peu comme celles de l’égalité et de la fraternité qui flottent au-dessus de la Fance. La seconde est moins dramatique mais sans doute encore plus difficile à intégrer pour beaucoup d’esprits puisqu’il s’agit des ornements de Pâques, fête pour laquelle l’Église catholique semble utiliser le bleu (violet) de la réflexion préparant la commémoration de la mort de Jésus et le jaune (or) soulignant la joie de sa résurrection (interprétation tout à fait perso et sans doute abusive).
Joyeuse sérénité alors ? En peinture, le mélange du bleu et du jaune donne du vert, couleur de l’espérance. Si ce vert-là peut s’imaginer aisément derrière les couleurs du printemps et de Pâques, il est difficilement imaginable derrière celles du drapeau ukrainien. Si ?