03/04/2023
Notre bonne chaîne culturelle diffusait récemment un documentaire établissant que la civilisation n’a pu progresser sur la Planète que grâce aux guerres que les civilisations se sont faites au fil des temps. Les civilisations et grands empires naissent, grandissent en s’appropriant par la force les territoires, les biens et même les personnes des structures plus faibles ou moins guerrières, se noient dans leurs délices de Capoue et meurent sous les coups de hordes montantes, plus dynamiques, plus innovantes.

OK, on comprend bien. L’accaparement du pouvoir s’est toujours fait par la force et l’innovation technologique indispensable justifiant tous les efforts et inondant ensuite toute la société de ses « bienfaits ». De croisade destructrice en guerre dévastatrice, de conquête mortifère en carnage génocidaire, nous sommes ainsi parvenus au summum actuel de la civilisation, avec ses mégapoles, ses missiles nucléaires, son wifi et ses réseaux sociaux.
MAIS le sachant du documentaire n’a pas clairement défini ce qu’était la civilisation d’une civilisation ni bien sûr de quelle nature en étaient les progrès, étant sous-entendu qu’ils se trouvaient dans l’organisation et l’équipement de la société en vue de son bon fonctionnement et de son confort (même s’il s’agit généralement du confort de ses dominants). Pour autant, les civilisations se sont-elles éloignées de la barbarie, l’antonyme de la civilisation selon le jeune Larousse en ligne ? Les civilisations se sont-elles civilisées ?
NON selon toute évidence. Les technologies acquises ont rendu les génocides de plus en plus faciles, les destructions biologiques de plus en plus intenses et les virtualités électroniques et « médicamenteuses » de moins en moins humaines. Oui ?