Une (petite) voix dans la Presqu'île

Écologie, les équilibres compromis ?

17/04/2023

Écologie, c’est quoi le problème ?

      1.- Il est évident que sa seule existence fait de l’homme (*) un prédateur et un pollueur de la planète qui l’héberge, parce qu’il doit y puiser sa nourriture et lui confier ses excréments. On peut imaginer que ces deux contraintes seules deviennent catastrophiques dès que la concentration humaine devient excessive.

      2.- Même si l’humanité a dû longtemps se passer de feu, les hommes actuels n’acceptent ni le froid ni les intempéries dès lors qu’ils peuvent les contrer. Ils chauffent leurs demeures et portent les vêtements qui vont bien. Que les sources d’énergie soient renouvelables ou pas, que les vêtements soient naturels ou synthétiques, ces besoins ont un impact sur la nature.

      3.- Beaucoup des équipements actuels sont devenus indispensables et tous ont un poids sur l’écologie de la planète. Qui se passerait volontairement de l’eau courante, de l’électricité, d’un minimum d’électroménager, de moyens de transport même s’ils sont « communs », de téléphone même s’il n’est pas « smart », de moyen d’information même s’il se résume au quotidien local ? Qui renoncerait spontanément aux panoplies et structures nécessaires aux activités qui sont le sel de la vie telles que le loisir, le sport, la culture, la quête du plaisir tout simplement ?

      Le problème tient sans doute à l’idée que chacun se fait du « sel de la vie ». Lorsque le Graal est la bonne chère bien carnée, exotique et faisant fi des lois de la nature, l’affichage de la réussite sociale au travers de la belle demeure avec piscine, la grosse auto aux gros pneus, les voyages vers les paradis terrestres improbables, l’ambition écologique a du mal à tenir la route de la sagesse. Si la nature parvient à retenir sa colère encore pendant quelques décennies, il est envisageable que les croisiéristes auront organisé des transports vers la lune…

      Bref, l’écologie est affaire de compromis et d’équilibres bien différents d’un individu à l’autre, ce qui contrarie grandement la mobilisation de l’humanité dans la lutte contre son extinction…

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(*) « Et quand je parle des hommes, j’embrasse les femmes« , faisait-on dire jadis à monsieur le curé en chaire pour paraître drôle en société…