01/05/2023

Ping, pong, ping, pong… Ma séance de tennis de table du vendredi est une succession de pings et de pongs émaillée d’exclamations de satisfaction et – beaucoup plus souvent – de cris de dépit. Compte tenu de la qualité des joueurs aux têtes chenues, une pause de quelques minutes est programmée après chaque quart d’heure de jeu. D’autres allers-retours fusent alors dans les groupes, des mots sur tout et sur rien, des mots exclamatifs, interrogatifs, affirmatifs, soupiratifs… des mots aux tessitures aussi variées que les revêtements des raquettes.
Sur tout et sur rien… Les rebonds sont montés bien haut lors de l’une de ces discussions cette semaine, un Himalaya cérébral : « la vie et la mort sont-elles des entités binaires ? »
Qu’en pensez-vous quand vous pansez, madame l’infirmière, pour préserver la vie et éviter la mort 🙂 ?
Binaire ? Vous avez dit binaire ? Oui, comme le genre qui ne peut être que masculin ou féminin (selon certains) le bit informatique qui ne peut être que 0 ou 1 (s’il ne s’agit pas du qbit quantique), ou votre interrupteur qui ne peut être que ouvert ou fermé (s’il n’est pas couplé à un variateur).. Selon, si… on voit que le binaire est rarement pur en ce bas monde. Quid de la vie et de la mort ?
- a priori, quand on est mort, on est bien mort (1) et pas « encore un peu vivant » (0). Le phénomène serait donc binaire, avec un interrupteur particulier qui ne fonctionne de fermé (0) à ouvert (1) qu’une seule fois.
- la vie par contre a des degrés tels ceux de l’interrupteur qui déclenche la vie à la naissance mais dont le variateur associé module l’intensité, avec comme dernier degré l’état de coma profond dont on ne peut revenir.
La reprise pongistique après la pause a permis aux petites cellules grises de redescendre sur le plateau sportif. Ping, pong, ping, pong… le tennis de table aurait-il une composante sonore binaire ?