28/08/2023
Sur la plage hier, il y avait du monde, beaucoup de monde, sans doute trop de monde. Mais la mer est à tout le monde, n’est-ce pas ? Et tout le monde a bien le droit de jouir du bien de tous. Sauf que la masse est un mal pour le bien commun. Hier, j’ai tenté de me faire une place au soleil, sur le sable chaud, entre quatre groupes de serviettes plus ou moins bruyantes, odorantes, agitées, tout à fait normales puisqu’il y avait du monde, comme dit précédemment.
Normales, sauf que, de quelque part au milieu de l’un d’eux étaient propulsés des boum-boum supposés musicaux que les ondulations de la brise de noroît balançaient jusqu’aux oreilles voisines médusées. Distribution gratuite, passez votre chemin si vous n’aimez pas !
Méfiance. L’époque se colorise trop facilement de rouge violacé volontiers violent. Par exemple, faire remarquer (gentiment quand même) à un cycliste pédalant sur un trottoir, le smartphone à l’oreille, « Oh le fou ! » n’est pas sans risque, vécu perso attestant.
Chemin fut donc passé vers un espace bien au vent de l’horreur acoustique. Isolé dans la foule, il n’y eut enfin pour moi que le ciel, le soleil, la mer…
