30/10/2023
Bouh ! C’est la tempête sur la côte, la pluie en rafales, les bourrasques de vent, les déferlantes sur les jetées, les falaises travaillées par les assauts de la mer. La faute à l’homme grand dérégulateur de climats ? Sans doute. Du grand mauvais temps après des chaleurs excessives, c’est déjà arrivé, mais on dit que ça arrive de plus en plus souvent, alors…
Bah ! C’est la guerre actuellement entre sauvages pauvres et sauvages riches quelque part dans des sables pas trop éloignés des nôtres. La faute à l’homme grand prédateur à l’inhumanité si naturelle ? Certainement. Des barbaries à grande échelle, c’est déjà arrivé, et les moyens de destruction inventés par le génie humain permettent de compresser les temps et multiplier les espaces.
Bein… Tout est normal finalement puisque tout peut se comprendre logiquement depuis un bureau, à l’abri des intempéries et des bombes, dans un pays où « des octogénaires sont de plus en plus en forme » , si on en croit le titre de mon hebdo préféré.
Eh oui ! C’est l’un des nombreux paradoxes de l’époque : alors que la planète va de mal en pis, « l’état de santé physique et mental des octogénaires a nettement progressé ces dernières années » . « État de santé physique et moral » même est-il précisé après quelques exemples, avec cette précision étonnante : « plus on est âgé, plus on a le moral » . L’article affirme que les octogénaires heureux sont ceux qui peuvent « être curieux, chercher à apprendre, à avoir des projets et à entretenir son appétit de la vie » .
Mais ? Comment peuvent-ils positiver ainsi dans un monde si négatif ? Une octogénaire interviewée apporte sa réponse, évidente, en affirmant qu’à son âge « je sais que la vie est fragile, [je vis] au jour le jour et profite de l’instant présent » . Le propos du philosophe Comte-Sponville sur le bonheur serait dont judicieux : c’est bien quand l’espoir disparaît qu’apparaît la possibilité du bonheur ?