Mamie m'a dit ...

   Chronologie 2000 ...

 2 Octobre
 ATD-Quart Monde
Joseph Wrésinski
fondateur d'ATD-Quart Monde

  Que sait-on de la misère quand on est nanti ?  
  Un peu ce qu’on sait de la lumière quand on est aveugle, ou de la mort tant qu’elle n’a pas ouvert la porte ....  
  On reste à la surface.
  On observe, on étudie, on essaie de comprendre, parfois, lorsque cette surface bouge, se dérobe, déstabilise les certitudes.
  On se fait ses images, on imagine à partir d’autres images venues de la télévision lointaine ou de l’environnement à peine moins lointain.  
  Enfants ballonnés, mineurs prostitués, populations déplacées, marginaux expulsés, vieillards délaissés, ...
  Sans doute faut-il se trouver à l’extérieur pour observer et analyser l’intérieur, le mettre en formules comme le scientifique essaie de le faire du monde, avec difficulté, puisqu’il est lui-même de ce monde.  
  Sans doute aussi ne peut-on comprendre (prendre avec soi ?) que lorsqu’on se trouve au contact, colleté avec, immergé, noyé.
  Le 17 octobre prochain est la journée mondiale du refus de la misère.  
  Une journée de sensibilisation, un bref frémissement de la surface, de l’interface, qui devrait s’y propager, s’y entretenir, et pourquoi pas s’y amplifier jusqu’à la rupture libératrice.
  Comme la lumière pourrait un jour faire vibrer les membranes bioniques de l'aveugle ...

  C’est pour bientôt ?
 
     
     
Accueil
 
jherig@club-internet.fr

 9 Octobre
 Vrac turballais
  Mamie m’a dit ... de tout un peu .... sur La Turballe.
   
  Cet été, j'ai rencontré des gens qui prenaient des photos de tous les endroits fleuris de La Turballe et trouvaient jolis la ville et ses villages.   J’étais contente de ce spectacle, surtout après que certaines langues, pas seulement taquines, m’aient dit préférer la voisine Piriac.
     Les fleurs ne sont pas que dans les rues piétonnes chez nous ! Non mais ...
  Cet été, j’ai vu avec plaisir tout ce monde sur la plage ; je me suis régalée des cris de ces enfants dans l'eau.
  Plage propre, contrôlée et nettoyée tous les jours ; eau claire, loin de l’image trop souvent donnée par des gens qui ne sont pas venus à des gens qui ne viendront donc pas ...
  Bien sûr, il n’a pas toujours fait très beau ... comme ailleurs ... comme cela arrive certaines années.
  
  Les estivants sont partis.   Moi, je regrette de ne plus voir plein de monde dans les rues.  
  Des piétons sur leurs pieds de préférence, parce que, le piéton en voiture dans le centre ville est quand même trop encombrant, trop bruyant, trop polluant.
  On n’est même plus capable de les orienter dans le bourg engorgé, sens-interdisé, zone-piétonnisé ...
  Et puis j’ai peut-être un début d'explication qui pourrait intéresser les Aéroports de Paris :
  Depuis 3 semaines ou même plus, je me demandais pourquoi il n'y a plus de goélands autour de chez nous ; leurs cris un peu idiots ne nous réveillent plus le matin ; ils ne se perchent plus sur le faîtage de l’immeuble voisin, le bec dans le vent, la fiente généreuse.   Aucun Turballais n’avait pu me dire ...  
     Et voilà que Nadine nous dit que lorsque Joseph va sur le port avec son corbeau, les goélands s’éloignent !
  Là est sans doute la solution de l’énigme : notre quartier a un gardien à plumes.
  A la semaine prochaine !    
Accueil
 
jherig@club-internet.fr

 16 Octobre
 Furtivités nocturnes
     
 
La tête de l’endormi
a enclenché le turbo réparateur.
 
 
Ronde lente et puissante
des poussières d’images browniennes
dans la lumière inconsciente.
 
 
Désordre programmé
pour des rencontres fugitives,
des combinaisons déraisonnables,
très vite éclatées autrement,
vers d’autres espaces neuroniques.
 
 
Zoomings venus de trop loin,
incontrôlables,
évanescents aussitôt qu’évidents,
tels des nez de comètes
écrasés sur la vitre
de la fenêtre informatique,
le temps du rebond.
 
     
 
Dans la tête de l’endormi,
des images sont reparties
vers l’ombre des confins,
riches de leurs rencontres,
disponibles pour d’autres rondes.
 
 
Des poussières ont fusionné,
se sont assemblées,
ont constitué autant de clefs chirales,
de pièces de puzzle
en attente de test
ou d’autres transformations.
 
 
Bonjour, la nuit.
 
     
Accueil
 
jherig@club-internet.fr

 23 Octobre
 Objets en quête d'âme
  La souris préférée de Mamie a beaucoup somnolé cette semaine.
  Les puces savantes qu’elle met en oeuvre habituellement lui ont été de peu d’utilité, pour une fois.
 

La "RMN 3D J-Résolu",
c'est (peut-être) ça !
  Langage basique entre handicapés linguistiques, grandes absorptions kilométriques et larges rasades de spectroscopie RMN 3D J-Résolu ont laissé peu de place aux ébats informatiques.
  Ce grand vide (provisoire, rassurez-vous ;-) me souffle de vous en demander, de ces idées dont je n’ai pas fait provision. Non pas des idées bouche-trou, des idées-remblai, voire des idées-dépotoir.
  Non, des vraies.
Parce que vous en avez, non ?
  Un "jeune stagiaire en déroute" (comme il se présente lui-même) vient de me demander des idées d’objets ou de systèmes technologiques qui n’existent pas (sinon, ce ne sont plus des idées, bien sûr), mais dont l’utilité ferait regretter de ne pas y avoir pensé plus tôt.    
   Recenser les gestes répétitifs et/ou rébarbatifs effectués quasi quotidiennement devrait permettre de l’aider dans cette recherche.  
    Des exemples ?
Le détecteur d'ondes cosmiques qu'est le kiki-coco, bien sûr !

Mais pour les choses plus terre à terre, je sèche ... ;-(
     
  Si, tenez : quand je pense au nombre de fois où on doit se saisir de la zapette de la télé ou du bouton de l’autoradio pour régler le volume sonore en fonction de l’émission ou du bruit ambiant, je me dis qu’un régulateur automatique du volume sonore serait le bienvenu.  
Mais peut-être existe-t-il déjà ?
  Voyez-vous ? De l’indispensable fil à couper le beurre à l’inutile patinette, le domaine est vaste ...  
      Alors, si l’idée vous vient et si l’envie vous dit ... cliquez ici :
Accueil
 
jherig@club-internet.fr

 30 Octobre
 Bâbord, tribord
Scipio tire des bords dans le chenal qui mène vers le large où il espère mener une vie de grand bateau.    
  À contre-courant comme le cycle des marées en décide régulièrement.

Vent debout venu de l’Ouest comme souvent sur nos côtes.
 
La jetée protectrice lui semble longue, trop longue ; mais il sait bien qu’il doit profiter de ce délai avant la haute mer pour s’amariner, régler les voiles, ranger les bouts.
   Le phare passé, il n’en aura peut-être plus le temps, assailli qu’il sera alors par ses problèmes de grand bateau.
Comment vont les vagues de l’océan aujourd’hui ? A prendre du bout des doigts ou bien la main fermement cramponnée sur la barre ? Comment vont le vent, le courant, la visi, le ciel ?

Quelles annonces peut-on y lire ?
Des questions de grand bateau en pleine mer ...
 
Pour l’instant, c’est la suite de tribord ... bâbord ... paré à virer, encore ...
Il aurait pu attendre bien sûr.  
Attendre la marée descendante qui porte vers le large. Attendre l’apparition du vent de nord-ouest pourchasseur de grisaille ou même des vents d’est avec leurs grands airs sous le ciel bleu.
   
Mais Scipio n’aime pas attendre, ne peut pas attendre.  
  Il a hâte de vivre sa vie en eaux libres, en prenant soin d’éviter les écueils de la marée basse ou bien encore les vagues casse-bateaux soulevées par un vent soufflant à contre-courant.
Bâbord amure ... paré à virer ? ... Et merde*, manque à virer dans les turbulences de la jetée !
Scipio recule dans le vent et le courant.
Vite, reprendre le fil de l’air, poser le bouchain dans l’eau.
Accélérer, virer et continuer.
Obstinément.
Gaillardement.
* En clair dans le texte.
   
jherig@club-internet.fr

Accueil Plan du site