Mamie m'a dit ...



Savoir faire

Nous saurons faire beaucoup de choses après-demain.

Mais c'est demain qu'il va falloir retenir le pétrole loin des côtes, aujourd'hui qu'il faut le pomper, hier qu'il aurait fallu éviter qu'un bateau ne sombre en deux lamentables morceaux.

C'est une bien petite misère qui arrive sur nos rivages bretons, comparée aux événements vénézuéliens, turcs, ...

Mais elle semble directement due à l'activité humaine la moins humaine (?) : la recherche du profit.

Se pourrait-il que demain la priorité soit enfin l'Homme, les activités industrielles, agricoles, touristiques ... étant toujours réfléchies, discutées et enfin développées dans le respect de cette priorité ?


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Pétitionnaires

J'ai comme un doute ...

Une pétition circule actuellement sur Internet pour soutenir les femmes afghanes dont les conditions de vie sont déplorables, inhumaines.

Par deux fois, je n'y ai pas donné suite pour plusieurs mauvaises raisons plus ou moins clairement formulées.

D'abord, l'aspect grégaire d'une pétition ou d'une manifestation de masse m'a toujours viscéralement rebutée.
On ne se refait pas.

Ensuite, je vois mal l'impact que peut avoir une telle pétition sur des brutes fanatisées que l'adversité galvanise.
Elle peut sans doute informer les instances démocratiques mondiales des inquiétudes du peuple, mettant davantage en relief leur incapacité dans ce domaine.

Bref, je ne sais pas, et la prochaine pétition qui débarquera dans ma boite électronique me trouvera encore perplexe.


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Grande, la guerre

11 novembre 99.
La commémoration de la fin de la grande guerre.

La guerre qui a déchiré le ventre de mon père, découvrant ses entrailles pour le reste de ses jours.
Un éclat de bombe à Verdun.
Allemande ou française, il n'en savait rien.
Cela ne semblait pas avoir d'importance pour lui.

Il me semble que les langues se délient depuis quelques années.
Pas celles des survivants qui ont semblé impuissants à trouver les mots pour dire les horreurs vécues avant de disparaître.

Non, mais celles qui citent les correspondances de l'époque, les textes des écrivains contemporains.
Celles qui doutent de la justification du sacrifice pour la nation, qui parlent d'industries, de manipulations, de desseins machiavéliques plus ou moins conscients.

Ou bien encore celles que j'entends à la télé ce soir et qui disent plus généralement :
 "Va-t-en la guerre !"


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