Un coup d’œil sur la longue allée de mon passé dévoile mon avenir de l’époque. Et je me dis "Bon sang, mais c’est bien sûr !". Ce qui me paraissait jadis incertain, douteux, risqué, paraît comme être allé de soi, avoir coulé de la source de l’évidence. Toutes les questions ont reçu leur réponse, les interrogations se sont progressivement concentrées sur l’essentiel, incontournable et insoluble [1].
Petite satisfaction de fin de parcours sans doute, rendue possible par l’éphémère des vies individuelles, beaucoup plus difficile quand il s’agit du parcours d’une nation, impossible quand il s’agit de l’histoire de l’humanité.
L’Homme n’a jamais tenté de décider de son cursus, se bornant à confier ses angoisses et tout le schmilblick aux religions, sectes et prêts-à-ne-pas-penser politico-philosophiques. Et même après l’heure de l’éveil de la conscience globale, il y a fort à parier que la dégradation de la planète, que ses misères et ses malheurs - économiques ou guerriers - poursuivront leur mauvais train.
Les sociétés cherchent perpétuellement des solutions au bien-être de leurs individus, via [2] le bon fonctionnement de leurs entités - état, entreprises, corps constitués,... - sans que les leçons de l’Histoire ne leur soit d’un grand secours. La course du balancier est chaotique, oscillant selon les vents entre carotte et bâton, entre force et consensus, entre capitalisme sauvage et partagisme social tout azimut, ...
Bon, c’est bien beau tout ça, mais c’est pas le tout, il se fait tard ce soir, il faut que je rentre chez moi ...