Quoi de mieux que l’image de la tranquillité de la baie de La Turballe pour accompagner les voeux de belle, bonne et sereine année ?
Voilà quarante ans que je me demande, chaque année à cette même époque puisque c’est l’époque dédiée aux bons vœux, quels souhaits sont raisonnablement souhaitables et quels souhaits relèvent plutôt du vœu pieux ou même du souhait utopique, genre de vœu pieux laïque.
Ambitionner une bonne année pour les proches et les amis paraît encore le souhait le plus sage, une bonne année pouvant se résumer à une année normale, avec plus ou moins de déboires, plus ou moins de satisfactions, les doses perçues dépendant largement de chacun à considérer les verres à moitié pleins et donc à moitié vides. Mais l’ambition est justement bien mince et peut ne pas répondre au désir d’exprimer vraiment l’envie de voir nos proches heureux.
Évoquer le bonheur - "et la santé surtout" - relève du pari fou quand on réalise que le drame ne sera jamais bien loin à chaque instant de l’année à vivre sous les contraintes de l’humaine condition. Le franchissement incertain des équilibres de chaque période - travail, vacances, train-train quotidien (quotidien, le train-train, forcément) - repousse d’ailleurs la perception du bonheur aux moments de rétrospective qui ne peuvent donc en afficher qu’une version déjà passée. "Le bien-être, l’enchantement, la paix, la joie, le plaisir étaient bien à, voyez comme nous étions sur les photos" ...
Dans le doute une fois de plus cette année, plutôt que la bonne année ou l’année heureuse, j’ai préféré l’année sereine. Tranquille, apaisée, sérénissime, capable d’absorber les cahots, de positiver les aléas, bien à même finalement de lever un peu le voile sur le bonheur de vivre le temps qui passe.
Bonne et heureuse année à tous !