mamimadiLes lieux communs sont inhabitables, tout le monde est bien d’accord. Ils sont pourtant habités, c’est indéniable.
Sauf à fuir toute communication, les banalités sont inévitables parce qu’il nous est difficile de penser différemment les instants d’aujourd’hui et les instants d’hier. En constituant des ensembles de paysages connus et reconnus, elles sont sans doute même indispensables à la sérénité de chacun et à la communication de tous.
Il en est pourtant un certain nombre que j’aimerais voir, sinon effacer, du moins rénover. Quelques échantillons :
- l’armée, on ne peut pas s’en passer
- la pluie en juillet, quelle météo pourrie
- le suffrage universel, il n’y a pas mieux
- faudrait pas vieillir
- l’énergie propre, c’est possible
- les trains n’arrivent jamais à l’heure
- demain sera un autre jour
- et caetera, et caetera (la platitude la plus courante quand on ne trouve plus rien à dire)
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