Peut-on être fainéant et honnête ? Et lycée de Versailles, peut-on être honnête et fainéant ? Je m’explique : si on est comme on naît pour une grande part, le restant étant façonné par la vie en cours, le gène de la fainéantise et celui de l’honnêteté présents côte à côte dans le patrimoine d’un néo-débarqué pourront-ils s’exprimer pleinement ou bien l’un devra-t-il s’effacer devant l’autre ?
On peut imaginer qu’un fainéant initialement honnête devra progressivement compenser une certaine absence de productions d’utilités diverses par des ponctions de gravité variée sur celles des voisins, qu’il sera tenté de maquiller des résultats incompatibles avec son amour-propre ou le rang social attendu. Le fainéant honnête pourrait devenir fainéant feignant, trichant et volant.
On peut imaginer aussi qu’un individu honnête initialement fainéant devra progressivement se mettre au travail pour éviter précisément la feinte, la triche et le vol, qu’il se pourrait même que, d’autres ingrédients du caractère intervenant, il trouve de l’intérêt et du plaisir derrière l’investissement et l’effort. Le rameur honnête pourrait quitter sa galère pour siffler sous les voiles et profiter du vent ...
Des gens de mauvaise foi diront que j’ai omis la possibilité de la présence q’un troisième gène, le gène du génie, et que cette présence permettrait aux heureux dotés de produire sans effort. Je répondrais que d’autres, de bonne foi, eux, affirment qu’il n’y a plus plus génial que Dieu et que, pourtant, il lui a fallu six jours pour créer le monde que nous connaissons et sans doute tous ceux que nous n’imaginons même pas, et qu’il en a été tellement épuisé qu’il lui a fallu tout le septième jour pour s’en remettre. Alors ...