Dans la lignée de celui-ci qui déclarait vouloir terroriser les terroristes, certains prônent la tolérance zéro contre l’intolérance, mettent les racistes à l’index, bâillonneraient volontiers les extrémistes. Le mal par le mal, il n’y a que ça de vrai. Peut-être ont-ils eux-mêmes vécu ces remèdes-là aux temps où l’écolier qui avait frappé son voisin devait présenter les doigts de sa main aux coups de règle de l’instit ...
Extrémismes, racismes, intolérances et même terrorismes sont le fait d’êtres humains. Malheureusement mais indubitablement. Prétendre les annihiler, c’est se comporter comme eux et les conforter dans leurs convictions et leurs comportements, les installer dans leurs sentiments d’exclus ou de victimes. La nature humaine étant ce qu’elle est et le naturel chassé revenant au galop, sans doute est-il préférable de s’attaquer aux problèmes des gens-à-problème plutôt qu’aux personnes elles-mêmes. Mais c’est beaucoup moins facile que de crier à leur encontre : "éradicons ! éradicons !"
C’est la faute aux élections ! Les périodes électorales sont bien propices à pointer les écarts, à extrémiser les points de vue des autres, à radicaliser les positions de chacun. Des partisans de la laïcité en font une religion, des croyants en Dieu et des croyants en non-Dieu s’affrontent sous des blindages nanoscopiques, des frontistes effrontés affrontent des gauchistes maladroits, des centristes centrifugent des bipolaires qui rêvent de les atomiser, des millions de petites bulles de "yaka" individuelles crissent dans les allées qui conduisent aux urnes ... Vivement l’après qu’on en revienne aux problèmes d’avant, les vrais !
Vive les "Ollé ! " et mort aux "Tollé". Non ?