Le grand blanc et le grand bleu présentent finalement de grandes ressemblances une fois transposés en mode "niveaux de gris".
On y va pour le plaisir, on y glisse, on y surfe, on s’y plonge. On s’y aventure aussi parfois en préparant bien sa course, équipement, météo, itinéraire. On s’y confronte aussi souvent lorsque ces deux grands en font trop, trop de flocons trop épais, trop de vagues trop grosses.
On y a froid, on y a chaud. À l’exclusion de tout autre bruit parasite, on peut n’y entendre que les sons de la nature, ses bruissements, halètements, sifflements, ses cris. Le regard peut se perdre dans ses propres limites, avant la ligne d’horizon ou les massifs lointains, mais aussi dans les murs gris tombés du ciel.
Mais le grand blanc n’est pas le grand bleu, et le grand bleu n’est pas le grand blanc, du moins pas sous nos latitudes habitables. La différence principale est que le grand bleu soumet ses pratiquants à des mouvements qu’il leur arrive de ne pas supporter [j’ai ainsi vu certains Savoyards rompus au froid de leurs montagnes plier dans le froid humide et agité d’une navigation hivernale]. Et puis, et puis, pour que le mélange des genres ne soit définitivement pas possible, grand blanc et grand bleu se sont généralement installés bien loin l’un de l’autre. Au grand regret des amoureux des deux ...