Me voici une nouvelle fois installé pour quelques jours sur le sol de l’autre pays du fromage, celui de la Hollande et du Netherland. Pays bas, certainement puisque le point culminant parade à quelque 350 mètres aux alentours de Maastricht. Pays du fromage, moins certainement, comparé au seul, au vrai pays du fromage, des fromages, ceux qui puent et s’écrasent grassement dans les trous de la baguette du bouffeur au béret basque et au litron de rouge.
Le petit Français que je suis peut garder ses complexes devant les grandes réalisations néerlandaises, les ports gigantesques, les digues impressionnantes, le réseau autoroutier impeccable et gratuit. Il peut admirer les immenses champs de fleurs, de fraises et autres que sais-je, envier le déploiement des pistes cyclables et des terrains de camping.
Mais il peut aussi facilement les contenir et observant que la nature est ici plutôt moins naturelle que chez lui, que l’écolo, le bio, le beau ont plutôt moins de champs de manœuvre et se manœuvrent plutôt plus mal. Les Hollandais seraient finalement des gens normaux comme vous et moi [1], avec leurs qualités et leurs défauts, et la Hollande un pays normal avec ses ressources et ses lacunes.
Quelques jours de plus pour enterrer chez l’Européen du sud l’éventuel complexe qui lui fait attribuer abusivement le complexe opposé à l’Européen du nord. Quelques jours pour entrer un peu plus dans la complexité d’un pays et de ses gens. Welkom in Nederland !
Post scriptum. L’encre de ce billet était tout juste sèche sur l’Internet que son illustration m’était donnée à vivre : dans le même quart d’heure, un automobiliste s’arrêtait pour me proposer de l’aide tandis que je pausais [2] près de mon vélo alors qu’un propriétaire de portail de jardin jetait le dit vélo dans les orties parce que je l’avais posé [3] pour quelques secondes contre le dit portail. Tout à fait normal ce pays, on y trouve des cons et des gentils, comme chez nous ...