mamimadiLe marronnier de la semaine étale l’allergie sur toutes les bonnes et moins bonnes feuilles. Je ne suis pas allergique au pollen de marronnier. Les piqûres de rappel ont du bon et les progrès de la science permettent d’adapter les vaccins à l’évolution des souches. J’ai par contre beaucoup d’autres allergies, non saisonnières celles-là, et beaucoup plus inquiétantes pour ma santé. Ma santé mentale. Petits tocs et grandes manies se sont installé(e)s depuis si longtemps entre mes neurones que je doute de l’efficacité d’un quelconque sérum psychanalytique. Des exemples ? Rougeurs, boutons et asthme cérébraux m’assaillent plus ou moins violemment à la perception de :
- la feuille d’alu sur le beurre de la barquette entamée [1]
- l’opercule percé sur la bouteille de lait [2]
- les rideaux empêchés de tomber librement [3]
- le véhicule suiveur à trois mètres du pare-choc de ma voiture [4]
- l’absence de clignotant lors d’un changement de direction [5]
- les courants d’air dans l’appartement [6]
- la poussière sur un meuble noir éclairé par un soleil rasant [7]
- la sono à fond dans une voiture tuninguisée [8]
- tous les "yakas" [9]
- un rasoir posé sur son fil [10]
- la perpendicularité de l’assiette et du couteau [11]
- un sac à dos mal fermé [12]
- un savon dans un porte-savon sans évacuation d’eau [13]
- l’expression "tu veux, ou pas ?" [14]
- les "h" haspirés rendus muets : les zhéros, les zhandicapés, [15]
- le rouleau de PQ monté à l’envers [16]
- les tasses à cafés posées à côté de la partie chauffante de la cafetière [17]
- les pantalons serrés au niveau de la ceinture dans le porte-pantalon [18]
- le balai poussé [19]
- les facilités du genre "j’en passe, et des meilleures" quand on ne trouve plus rien à dire.
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