La télé nous oblige souvent à ouïr que les températures sont chaudes cette année, qu’il va falloir ralentir la vitesse sur nos routes, que les prix sont de plus en plus chers, ... et que donc, d’une façon générale, les qualificatifs applicables aux caractéristiques des choses s’appliquent désormais directement aux dites choses. Et oui mesdames et messieurs tout pleins de mots, les températures sont élevées quand l’air est chaud, les vitesses sont basses quand la circulation est lente, les prix croissent lorsque l’immobilier renchérit ! Pauvres de nos oreilles !
La confusion du langage dans la bouillie médiatique servie sur les petits écrans hexagonaux est certes de peu d’importance devant les confusions politiques, économiques, sociétales, etcétériques, ... mais, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, la correction du langage et des idées qu’il veut décrire amènerait-elle progressivement à appeler un chat un chat (et non tchatte)et désigner l’appauvrissement national, le banditisme en col blanc, l’assistance débilitante, et bien d’autres notions politiquement incorrectes par leur nom.
D’ailleurs, les températures ne sont plus très chaudes ce matin. Il pleut sur la caravane de mes vacances de retraité. Quel temps pourri ! On n’en sort pas. Après un interminable printemps frigorifiant, un bref été caniculaire, monsieur météo semble vouloir nous plonger dès cette fin de juillet dans l’humidité automnale. Si les hautes pressions de l’anticyclone des Açores se mettent à déprimer précocément elles aussi, où allons nous ?