Bonjour ! Nous nous levons ce matin avec tout plein d’étiquettes virevoltant sur nos écrans, nos journaux et - allez, je vais zoser - nos radios. Euthanasie est l’un des mots qu’elles transportent, ces étiquettes, depuis que notre french doctor vient de faire savoir qu’il aimerait euthanasier ce vocable aux sonorités désagréablement nasillardes et - a-t-il fait remarquer - indubitablement nazies.
Pourquoi faire simple - et juste - quand on peut faire compliqué - et faux - au nom du politiquement correct ?
Simple et juste parce que l’origine grecque de euthanasie véhicule le sens de mort heureuse ou mort douce, totalement éloigné du compliqué et donc faux "aide à la mort" qu’on entend proposer ici ou là. Bien avant que le verbe euthanasier ne dérive de la mise mort douce à la mise à mort tout court, il eût fallu trouver un autre mot, du genre amortement peut-être ...
Perso, je me garderais de me prononcer sur le fond du problème, la mort étant une chose trop personnelle pour me mêler de la façon dont les autres veulent la vivre, avec ou sans assistance, accompagnement, résistance ou combat. Tout juste me permettrais-je d’avoir une petite idée sur l’acharnement thérapeutique à durée indéterminée permis pas la technique actuelle, ainsi que sur l’application de solutions dites libératrices à des malades qui n’en demandent peut-être pas tant. Entre les deux, seul un état nazi pourrait effectivement décider qui est euthanasiable et qui ne l’est pas. Qu’il en a de l’idée, le bon doctor !
Par bonheur, les étiquettes ne valsent pas que dans les commerces, les toutes dernières chassant prestement les précédentes dans le grand vent médiatique. Telle la croissance plate de notre grand trésorier qui vient également de faire son buzz, tout en complexité et aberration, vraisemblablement créée comme une aide à faire avaler la stagnation au citoyen ainsi dûment perplexifié.
- Une ascension horizontale dans le Ventoux