Saint Budoc

Histoire de croyances ou croyance dans des histoires ? Les zététiciens de l’époque devaient être mal venus de mettre en doute la flottabilité du mini-vaisseau du moine marin, le transport de son bras droit par son bras droit et de trois de ses doigts en gorge profonde. Les addicts du doute actuels ont plus de liberté, de moyens et d’audace : ils ont tenté de déceler l’effet des prières sur la guérison d’autrui. Et ils y sont parvenus, faisant dire à leurs statistiques que si un effet était perceptible, il serait plutôt négatif. Bizarre, bizarre ... Une des explications possibles est que le malade, étant au courant que l’on prie pour lui, prend conscience que son cas est grave et perd un peu du moral qui serait bien utile à sa guérison. On peut aussi douter de la pertinence de l’étude des douteurs invétérés et penser que les statistiques traitent par définition de moyennes, sans faire la part des réussites et des échecs : que m’importent les échecs des autres si mon cas est un succès à 100% ?