De quoi je me mêle ?

Le pape d’aujourd’hui me [1] paraît aussi peu crédible quand il parle de FaceBook que celui de jadis quand il figeait l’image de l’univers visible d’alors ou que ceux de toujours quand ils traitent de sexualité.

 

Pratiquent-ils, ces papes, les activités sur lesquelles ils dissertent ? À défaut, sont-ils immergés dans les milieux scientifiques, féminins, médiatiques leur permettant d’apprécier justement et finement la place de la Terre, du sexe, du web 2.0 ? Pour mettre une certaine réalité des choses et des vécus au service de convictions par définition moins objectives, il semblerait - au moins pendant un certain temps - nécessaire de s’en imprégner, sous peine de ne convaincre que les pré-convaincus.

 

Certains penseront que j’en veux au pape. Ils ont raison : de ma place de péquin anonyme, je trouve qu’il y a mieux à faire avec les pouvoirs que la croyauté [sic] lui a attribués. Mais ils ont également tort : beaucoup d’autres décideurs-pour-les-autres semblent tellement étrangers aux mondes qu’ils gouvernent qu’il est permis de douter de la qualité de leurs décisions. Comment un ministre, avec ses quelque 25 000 euros mensuels de traitement, indemnités et avantages en nature de toute sorte peut-il légiférer sur le monde des èrèmistes et des smicards ? Comment un préfet qui n’a jamais fait la queue ..., comment un directeur de collège qui n’a jamais enseigné ..., comment un conseiller qui n’a jamais exercé ..., comment un anti-IVG qui n’a jamais eu à douter ...