Ça ne va pas trop ce matin. Courbatures, petite fièvre, la tripe un peu nerveuse ... je sens bien qu’une attaque est en cours et que vais devoir me mobiliser toutes affaires cessantes. Les affaires, de toute façon, je n’ai aucune envie d’en faire. Pas de goût pour quoi que ce soit. Le travail commencé dans mon atelier un peu froid et trop humide attendra des jours meilleurs. L’écran de mon ordinateur me semble agressif et les news que j’y parcours me paraissent sans saveur. Mes petites misères physiques ont investi mon moral. Conscient, subconscient, inconscient font le gros dos dans le gros temps.
Rien d’autre.
Rien d’autre.
Coup de mou. Dur, dur, mais pas coup de blues, déprime ou nano-dépression. La raison du mal-être est bien là, tout à fait raisonnable. Et c’est réconfortant, finalement, un petit confort dans l’inconfort de la situation. À ce stade, je me dis que peut-être les vraies dépressions ne sont-elles que le résultat du travail des petites cellules grises qui entreprennent, bille en tête, de reconstruire certaines misères antérieures, les ré-assemblent, les agrémentent de misères imaginaires.
Une algodystrophie généralisée en somme.
Une algodystrophie généralisée en somme.
Ça n’allait pas trop ce matin. Le jour s’est levé malgré tout et j’ai voulu faire comme lui, malgré les mauvaises prévisions sur le long terme. Condition d’humain mortel et réchauffement climatique n’empêcheront pas que demain sera meilleur qu’aujourd’hui ...