Je vœux !

Dès les premières heures de cette année 2013, je batifolais dans les allées de mon album de photos. C’est que j’aime ça que voulez-vous, batifoler, les albums, et les photos. J’y recherchais particulièrement une jolie fleur qui puisse vous être présentable pour accompagner les vœux qu’il me plaît d’offrir à vous ici, et à vous là-bas, mais aussi à vous que je n’aperçois pas et qui peut-être ne me voyez pas. Mes allées et venues entre mer et montagne, entre Brière et campagne, teintées tour à tour de toutes les nuances des bleu de l’océan, des blanc des cimes montagnardes, des gris des marais, des rouge du feu et de la braise dans la cheminée, des bruits des cités, des sourires si bien fixés et si peu figés, ... Mais je m’égare sur le chemin !

Me voici perdu au bord des marais salants, dans le petit bourg de Kervalet, le regard scotché sur la jolie façade d’une maison datant vraisemblablement de l’époque ou le sel faisait le riche. Sur quel intérieur cette porte est-elle fermée ? Quelle intimité voilent ces rideaux ? Ah, oserai-je ? Je frappe. Silence. Personne ? Le bec-de-cane ouvre lentement le battant sur un espace que je connais bien : c’est ma cheminée qui supporte le feu au milieu de la pièce, c’est bien cette banquette de pierre qui porte mes rêveries au rythme de la flamme, ce sont ces poutres de chêne qui me protègent et me surveillent à la fois depuis si longtemps. C’est chez-moi je vous dis ! Ma tête se brouille, mes yeux se voilent, les flammes s’échappent maintenant des bûches en chuintant doucement. Elles décollent, s’envolent, virevoltent, dansent dans la pièce, s’échappent vers la porte, me bousculent ...