Pas de feu d’artifesse chez madame la Contisse cette année encore pour le 14 juillet turballais. "Trop de vent" ont décrété nos autorités très responsables qui se trouvent également être nos responsables trop autoritaires. Car quoi ! Ils auraient quand même pu s’inquiéter de l’avis de leurs ouailles laïques. Tiennent-ils, ces moutons de la Contesse, à leur feu d’artifice républicain ? Quel prix sont-ils prêts à mettre pour encadrer les risques d’un tir par vent d’ouest force 4-5 très habituel au-dessus des moutons océaniques ? Faudrait-il choisir un autre site ? Installer une barge en mer ? Quand on veut, on peut, n’est-ce pas, tout dépend du prix qu’on accepte d’y mettre ...
Bah ! Cette nouvelle annulation est bonne pour la planète et pas mauvaise pour le porte-feuille des Turballais. S’ils n’ont vu ni belles bleues ni belles rouges, ils n’ont pas vu non plus le nuage associé s’en aller dans le vent, en route vers leurs tomates, leurs maisons ou celles de leurs voisins plus ou moins lointains, disséminant ici et là une charge à coup sûr pas naturelle et vraisemblablement pas bio du tout. Un nuage de quelques milliers d’euros -entre 5 000 € et 10 000 € dit-on - partis en fumée sous les vivas du public qui se remet à pester dès le lendemain contre le déficit public qu’on lui demande régulièrement de combler.
Le jour de la fête nationale ne s’est donc pas refermé cette année encore sur le quart d’heure d’explosions multicolores attobanguesques [1], mais rien n’est tout à fait perdu puisque nous pouvons toujours rêver que la météo du 15 août conviendra au second feu d’artifice de la saison. Pas de prise de la Bastille et donc pas de commémoration laïque ce jour-là, mais au moins certains peuvent-ils croire qu’une bourgade placée sous le patronage de sainte Anne aura tout le loisir de célébrer ce qu’ils tiennent pour une autre forme de libération : l’assomption de Marie.