Au détour d’une vidéo sur asi [1], je viens d’apprendre que le sexe se décline en trois composantes, de l’initial au final : le sexe chromosomique, le sexe gonadique et le sexe phénotypique.
Vous suivez ? Pas moi ! Mais vous me connaissez, j’ai cherché :
- Côté chromosomes [2] la paire XY fait les mâles tandis que la paire XX fait les femelles. Mais les triplettes XXY assemblées par une nature facétieuse chez certains embryons construisent quel sexe ?
- Côté gonades [3], comme chacun sait, les testicules sont l’apanage des mâles et les ovaires celui des femelles. Mais, outre son pied de nez initial, la nature toujours facétieuse peut ne pas faire pas travailler les gènes dans le "bon" ordre, ne produit pas les "bonnes" protéines et met une zone pas possible dans l’univers gonadique de certains individus.
- Côté phénotype [4], des chromosomes bien associés et des gènes bien exprimés conduisent à distinguer aisément le mâle de la femelle adultes. Mais les conditions, aléas et accidents de la vie privée ou sociétale peuvent sur- ou sous-générer des hormones susceptibles d’éloigner certains individus des schémas convenus.
Les intervenants de ma petite vidéo m’expliquaient ensuite qu’à partir de ce que la nature avait fait et faisait encore de lui dans son milieu de vie, chaque individu pouvait et devait se choisir-construire un genre, masculin ou féminin.
Moi, vous me connaissez, j’ai souvent envie de pousser le bouchon et j’ajoute :
- Ou les deux à la fois ?
- Ou plutôt l’un ou l’autre ?
- Ou tantôt l’un et tantôt l’autre ?
Bref , j’ai cru saisir en une heure les tenants et les aboutissants de la polémique née de l’introduction du genre dans les programmes de Sciences de la Vie et de la Terre [5] :
- En voulant désanomaliser les anomalies ci-dessus listées, les promoteurs du concept du genre [6] semblent vouloir élargir les normes habituelles pour normaliser ce qui est habituellement tenu pour anormal. Pour le bien-être de l’individu dans une société bienveillante.
- En maintenant que la nature ne peut décliner le sexe que de deux façons et qu’il n’y a donc naturellement que deux façons de le vivre, les opposants semblent vouloir privilégier le bon fonctionnement de la société dans l’espace-temps générationnel, même au détriment de certains de ses individus.
Individus contre société ? Deux grands penseurs viennent de m’affirmer que notre époque vit une séquence d’individualisation intensive, que nos sociétés deviennent des agglomérats sans âmes. La bienveillance demandée à tous pour l’épanouissement de chacun dérivera-t-elle de l’idéal vers l’utopie ?