La fringale de consommation multiplie nos passages dans les commerces et donc les occasions d’anecdotes plus ou moins drôles avec les personnels ou les autres clients.
Comme tout le monde, je suis persuadé d’être atteint du syndrome du choix de la mauvaise caisse, celle qui va rester bloquée par un code à barres illisible, un chèque froissé récalcitrant, une carte bancaire refusée, ... Il m’est même arrivé de cumuler trois malchances en un passage : je me trouve pris au milieu d’une file bloquée ; une caisse voisine ouvre, aspirant les clients qui me suivaient et se trouvaient plus proches ; j’hésite un peu et me déplace quand même à la queue de la nouvelle file ; bien évidemment, la nouvelle caisse se bloque à son tour, me laissant tout le loisir d’observer la reprise du bon fonctionnement de la première. Je vous le disais, dans la malchance aux caisses, je suis le meilleur ...
Comme tout le monde, je me méfie des usurpateurs de priorité. Nous étions récemment deux clients dans l’attente d’un vendeur capable de débiter du cordage au mètre ; personne ne venant, je m’en suis allé quérir de l’aide auprès de la caisse ; à mon retour devant les dévidoirs, un troisième client attendait également ; et c’est bien sûr ce troisième client qui s’est précipité sur le vendeur dépêché à ma demande ; j’ai fui sans mes cordages ...
Je cherchais récemment dans mon magasin de sport préféré des roulements de pédalier pour mon petit vélo :
- Bonjour (monsieur le jeune vendeur-mécanicien).
Je vois que vous n’avez que du Shimano en magasin ? - Bah ! Il y a 50 modèles ! C’est quoi le vôtre ?
- Je ne sais pas, mais j’ai les cotes précises ...
- Celui-ci est des plus courants
- Oui ... Puis-je vérifier avec un pied à coulisse dans l’atelier derrière vous ?
- Non. Vous prenez ou vous prenez pas ... J’ai du taf, moi !
- Tant pis merci ... Laissez, je vais remballer.
À ne plus vous revoir (monsieur le jeune mécanicien sans pied à coulisse et non vendeur)
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- Bonjour monsieur le contact-en-ligne de mon magasin de sport préféré.
Ceci n’est pas une réclamation mais une information : je viens de me faire quelque peu rabrouer par l’un de vos jeunes employés et vous le faire savoir fera baisser ma tension. Merci - Bonjour monsieur notre client.
Nous venons de prendre connaissance de votre mail et nous sommes sincèrement désolés de l’accueil que vous avez reçu dans notre magasin. Ce type de situation est très exceptionnel, mais nous allons prendre contact avec le directeur du magasin afin qu’il prenne les mesures nécessaires pour que ce type de comportement ne se reproduise pas.
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J’en doute, et je serais navré que que le jeune repousseur de clients soit personnellement inquiété, mais la réponse quand même un peu inattendue du service "relations clients" du magasin montre un sens commercial qu’il serait bon de diffuser jusqu’aux derniers maillons de la chaîne. Non ?