La planète est triste quand je mange des fraises grosses comme ça.
La planète est inquiète quand je bourre ma garde-robe de frusques coup-de-coeur.
La planète prend peur quand j’aligne les kilomètres d’autoroute et les miles dans les airs pour aller sur les lieux de mes vacances.
La planète s’effraie quand je construis et déconstruis au rythme de mes coups de tête.
La planète s’effondre et disparaît sous les coups de mes dents, de celle de mes pelleteuses.
C’est que j’aime les fraises, les vacances, le changement, la vie, moi ! C’est elle, la planète, qui m’a généré ; j’en suis une partie. Je la consomme comme je me consume. Et si, un jour, ma vie n’a plus de sens, il ne m’importera pas qu’elle n’ait plus d’essences.