En m'installant au volant, je lui dis que bah ! Poutine n'est pas éternel et que la guerre finirait bien avant de nous tomber dessus. Il prit le temps de boucler sa ceinture et m'informa que sa femme pensait comme moi et que justement il devait prendre du pain en rentrant, pourvu qu'il n'oublie pas comme trop souvent. L'orage n'était pas loin, on voyait bien les gros nuages monter et d'ailleurs quelques gouttes tombaient déjà sur le pare-brise. Putain ! les essuie-glace se mettent en marche, quelle bouillie ça va faire, et mon lave-glace est à sec.

Le vent soufflait fort dans la rue du quai, les goélands étaient au garde-à-vous bout' au vent, ils auraient pu brailler la Marseillaise que ça n'aurait pas étonné. C'était la pleine mer, leur terrain de chasse était inaccessible et les toits étaient trop au vent sous les grains... Tiens ! ils me font penser au monde actuel, aligné tête basse sous la tempête trumpiste, tu crois pas ? Gros soupir et puis silence, j'en restais coi moi itou.

"C’est un grand navire en pleine mer, pris dans une tempête soudaine, où le capitaine, plutôt que de suivre la boussole, s’amuse à tourner la barre au gré de ses humeurs, provoquant des vagues de chaos qui ébranlent l’équipage et inquiètent les passagers du monde entier."