Mamimadi
l'humeur hebdomadaire
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Énervements langagiers

27/05/2024

      Nous sommes tous susceptibles de faire des fautes de français quand nous écrivons, même ceux dont la susceptibilité grammaticale s'enflamme à la vue des fautes d'autrui. Le risque de mal parler est bien sûr encore plus grand que celui de mal écrire puisque le manque de temps nécessaire à la réflexion constructive est la contrepartie d'une spontanéité bienvenue.

      Pourtant; s'il est facile de laisser dans un amical brouillard les fautes de langage émaillant une conversation à bâtons rompus entre amis, s'il est possible de passer par dessus les fautes commises quotidiennement par la floppée de quidams invités à témoigner de tout et de rien sur nos postes avec ou sans lucarne, il est assez inadmissible que des professionnels de la communication radiophonique ou télévisuelle ne soit pas conviés à produire des émissions aptes, sinon à former l'oreille du petit peuple, du moins à ne pas entretenir ses malformations. Bref, à parler correctement, même s'ils ne sont pas Bernard Pivot et que l'orthographe n'est pas leur dada, même s'ils ne sont qu'animateurs de jeux ou chroniqueurs de la minute humoristique quotidienne.

      Quelle mauvaise humeur cette semaine devez-vous penser... Et vous auriez raison car elle est inutile : de même que le destructeur l'emportera toujours sur le constructeur, la facilité l'emportera toujours sur l'exigence et la dilution moutonnière sur l'élévation collective.

      Et tant pis du coup si ce que la société a besoin au jour d'aujourd'hui pour ne pas qu'à la fois l'harcèlement des plus forts et à la fois l'handicap des plus faibles empêche de pallier à nombre de ses problématiques n'est pas ce dont il faudrait se rappeler.