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l’entrée sur la toile


Les dernières humeurs

. 23 décembre- Lacrima qui strie
. 16 décembre- Battre en retraite
. 9 décembre- Respectons-nous !
. 2 décembre- Galères
. 25 novembre- Charybde et Scylla
. 18 novembre- Doucherie
. 11 novembre- Cris en thème
. 4 novembre- RAM et ROM
. 28 octobre- Spamophobique
. 21 octobre- Les djeunes
. 14 octobre- Les zabeilles
. 7 octobre- Le      (*)
. 30 septembre- L'Art et ses Chapelles
. 23 septembre- Mon petit Ofpra pratique
. 16 septembre- Bande à part, sacrebleu !
. 9 septembre- Enthousiasmant et incertain
. 2 septembre- Trois breton·nantes
. 26 août- Trois fois un·e
. 19 août- Célibataires stigmatisés
. 12 août- Eurêka !
. 5 août- Connecté !
. 29 juillet- Fractalité !
. 22 juillet- Abus de pouvoir
. 15 juillet- Homéopathie
. 8 juillet- Prof et prof
. 1er juillet- J'ai 27 ans !
. 24 juin- London, the feedback
. 17 juin- Voyage en terre inconnue
. 10 juin- Sport de haut niveau
. 3 juin- Bro Gozh ma Zadoù
. 27 mai- Vincent et les autres
. 20 mai- L'Europe ! L'Europe !
. 13 mai- Recyclage
. 6 mai- Idée fumeuse
. 29 avril- Ma dernière tante
. 22 avril- De NDDL à NDDP
. 15 avril- Bricolite aiguë
. 8 avril- Smartphone
. 1er avril- Rapports perçus
. 25 mars- Yéti, où es-tu ?
. 18 mars- Brumes cérébrales
. 11 mars- Langage enrageant
. 4 mars- Casse-béton
. 25 février- Trop tard !
. 18 février- Intersectionnalité
. 11 février- Contes philosophiques
. 4 février- 1... 2... 3... 4... 5 !
. 28 janvier- La photaquarelle
. 21 janvier- Les mots cons dits
. 14 janvier- Vaste programme
. 7 janvier- En vœux-tu ? En voilà !


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mamimadi
l'humeur hebdomadaire

30 décembre - Flèche brisée ?

2020      Demain est le 31ème jour du 12ème mois de 2019. Autant dire que 2020 n'est plus très loin et cette proximité avec le twenty-twenty m'inspire forcément, magie des nombres et des dates "rondes" obligeant.

      Ma première idée est que je n'imaginais pas du tout vivre ces moments lorsque j'avais 20 ans, ni même 40 ans, c'était si loin 2020 pour moi depuis les seventies et les images de soi dans une carcasse décrépie ne semblent spontanées pour personne. La retraite ? Jamais à l'ordre du jour en ces temps-là ! Je peine d'ailleurs à comprendre les inquiétudes des jeunes sur les montants de leurs pensions quand ils seront vieux. Se pourrir une vie de jeune par la crainte de misères de vieux me semble un bien mauvais emploi de cette vie-là...

      Une deuxième idée est que cette décennie que l'humanité est sur le point d'entamer a toutes les chances - ou tous les risques - d'être surprenante. La catastrophe écologique se rapproche à grands pas en même temps que la quasi toute puissance de l'homme augmenté se déploie tout azimut. Notre pauvre Terre originellement si riche souffre sous les maltraitances d'un Sapiens dominateur originellement bien démuni. Les optimistes prétendent que l'ingéniosité humaine parviendra à contenir les dégâts causés, les pessimistes prêchent que les folies humaines ne peuvent que conduire l'humanité dans le mur. Il me plairait bien d'atteindre la décennie qui suit celle qui vient pour avoir un avant-goût de la tournure des choses...

      Une dernière idée est que cette marque particulière que nous allons franchir demain fait partie du marquage en partie artificiel de la flèche du temps par les hommes et que ce marquage lui va bien. Si le rythme des jours et des années est défini par les rondes des globes auxquels nous devons tout, celui des multiples et sous-multiples que sont les secondes, les heures, les mois, les décennies et les siècles semble ne tenir qu'aux choix de l'homme, sans doute en fonction de ses rythmes propres. La seconde serait le temps de son cœur, l'heure celui de ses mouvements, la semaine celui de sa respiration, le mois celui de sa course, la décennie celui de sa carrière et le siècle celui de l'encapsulation de son existence, minuscule bulle sur les temps multiséculaires. La décennie qui s'ouvre demain pourrait bien voir s'amorcer le découplage des rythmes humains d'avec ce marquage millénaire : la construction déjà commencée de l'homme augmenté, biogénétisé et farci de bionique pourrait le retrouver sans cœur, parfaitement inutile, sans projet autre que de protéger une vie potentiellement éternelle. Et donc insensible à la flèche du temps.

Lutin