2 février - Nonagénaire

Quatre-vingt-dix ans, ça n'est pas grand chose devant l'éternité, n'est-ce pas ? Et ça n'est pas grand chose non plus dans la vie d'un homme (ou d'une femme, ne soyons pas sexiste pour une fois :-).

Pas grand chose ?

Cela correspond quand même à un bail très satisfaisant compte tenu du cours de la vie moyenne actuelle, mais n'importe quel nonagénaire vous dira combien la vie est courte, s'étonnant de l'avoir vu passer si rapidement. Et puis, le plus important dans une vie n'est-il pas ce qu'elle propose encore de vivre ? Plus ou moins bien, avec plus ou moins de handicaps, de difficultés, voire de douleurs, jusqu'au bout de la vie, qui est encore la vie ?

Nonobstant cette relativité de la durée de la vie , entrer dans sa dixième décennie n'est de toute façon pas anodin et doit se célébrer comme il convient. C'est ce que vient de faire mamie, oui, la mamie de mamimadi.net. Quatre-vingt-dix ans et, sinon toutes ses dents, du moins encore beaucoup d'allant ! Le franchissement de ce nouveau cap pourrait même l'inciter à mettre les bouchées doubles dans ses rencontres pongistiques, multiplier les grilles de mots-croisés, allonger le pas dans les rues de La Turballe, doubler la surface de son potager, ...

Mais nonagénaire n'est pas un état stable : l'anniversaire n'est que le moment passé dans les starting-blocks vers un autre cap, un cap légendaire dont le changement de nature est bien marqué par la rupture dans le nom, centagénaire s'effaçant devant centenaire. Cela sera l'occasion pour mamie de réinitialiser le compteur, elle qui s'amuse souvent à imaginer l'âge qu'elle aurait en inversant le sien, 74 faisant 47, 90 faisant 9 et 100 faisant donc 1 ...

Lorsqu'un certain niveau d'excellence est atteint, il convient d'accroître la difficulté en réduisant les dimension du terrain de jeu. Non ?