lundi 1er septembre 2008
Même les grands hommes se trompent
L’évolution selon Darwin est trop lente pour que l’homme puisse
s’adapter à ses propres créations technologiques. C’est
dramatique !
Tenez, je ne prendrai comme exemple que le cas du retraité de base qui quitte une vie professionnelle trépidante et usante.
Il n’y a guère, cette personne usée pouvait vaquer à de
menues occupations plus ou moins vaines entre deux pauses, deux rêveries
sur le passé, deux somnolences ou même deux siestes. Il le pouvait et
le devait puisque les autres possibilités d’occuper le temps
n’existaient pas. La nature étant bien faite, passée l’euphorie du
farniente des premières années, l’inévitable ennui prenait fin
rapidement avec la vie elle-même.
Aujourd’hui hélas, le même retraité - souvent moins usé que son
ancêtre d’ailleurs - dispose d’une multitude d’outils générateurs
d’envies tout azimut. Il peut faire écrire son clavier même si sa main
tremble ; il peut photographier, filmer sans craindre l’échec
autrefois très onéreux ; il peut voyager, visiter et
revisiter ; il peut entretenir sa maison et cultiver son jardin
plus facilement, une machine en main ; il peut même faire du sport à
son niveau sur des vélos légers, dans l’eau chauffée des piscines ...
Bref, l’envie de faire a remplacé l’ennui de ne rien faire. Ça serait
parfait si la durée de vie avait suivi ! Mais bien qu’elle se soit
beaucoup allongée, son évolution n’est pas à la hauteur de
l’accroissement des possibilités d’utilisation de cette vie ajoutée.
Darwin se serait-il trompé ?
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