lundi 31 août 2009
Tréïdeurses
Notre gouvernement, à l’unisson de la plupart des gouvernements
des pays "développés", clame sa misère à réglementer les salaires,
primes et autres bonus des traders, vous savez, ces golden boys
qui jouent à faire gagner des millions à ceux à qui des millions
d’entre nous confient leurs petits sous. Ces marchands d’argent - comme
il serait possible de les appeler en bon français - sont tellement
indispensables aux profits espérés par les banquiers que ces derniers
s’attachent les meilleurs à prix d’or, leur octroyant des rémunérations
sans commune mesure avec les rémunérations du travail.
À mon humble avis de béotien, nos hommes politiques ont
perdu d’avance, le savent bien, et font figure de faux-culs quand ils
s’étonnent que les pratiques exorbitantes d’avant la crise se
reproduisent alors que la pénurie s’est installée dans le peuple d’en
bas. Ils savent bien qu’ils ne peuvent pas se mettre à dos les
puissances d’argent alors qu’ils pensent ou font semblant de croire
qu’ils en ont eux-mêmes besoin pour la gestion du pays. Ils savent bien
aussi que la plus sévère des petites lois qu’ils pourraient élaborer
n’est que fétu de paille pour les flots financiers internationaux.
Alors ? Alors, tant que la manipulation de l’argent rapportera des milliers de fois plus que le maniement des outils, les traders se feront des fouilles en or, n’en déplaise aux dépouillés résignés. Non ?
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